
Manu Dibango aura tenu son rang à cette célébration des 20 ans de carrière musicale de Papillon. Le vendredi 12 juin 2009, à la salle Douala Bercy, le père du Soul Makossa était réservé pour la fin. Et ce, Malgré le fait que le public n’ait pas répondu massivement présent au rendez-vous, d’où cette salle à moitié vide. Tout commence par un froid jeté sur l’évènement, avec la séquestration de Papillon hors de la salle et pendant plus d’une heure de temps. C’était avant le début du spectacle. Un certain Kwedi Ngombe Jean Emile l’accusait d’escroquerie.
Manu Dibango s’est donné à fond. Ceci, à travers des titres « Bolingo City » et «Ndutu » (un hommage à Charlotte Mbango décédée). Pour cette dernière chanson, il sera accompagné d’un orchestre inédit : Talla André Marie et Georges Seba à la guitare ; Marthe Zambo aux percussions ; Sam Fan Thomas, Henri Njoh et Papillon au chœur. Entre chanson et échanges ponctués de rires avec le public, Manu Dibango suscitera des applaudissements de plus en plus nourris.
Georges Seba, l’autre invité très attendu, était resté loin de la variété depuis quelque temps, au profit de la musique religieuse. Mais pour l’occasion, l’homme laissera tomber sa « soutane » pour replonger ses fans dans ces mélodies qui ont fait son succès à la belle époque. « Barrer Coller », « Ce n’est pas difficile si tu veux me revoir » et autres ont émerveillé les spectateurs. Et dans la gestion et l’occupation de la scène, Georges Seba a fait montre d’une très grande classe.
Entre ces deux mastodontes de la musique, le public a eu le temps de vivre la prestation du Maréchal Papillon, artiste à l’honneur à cette soirée. Il chantera tour à tour des titres bien connus de son vaste répertoire, à l’instar de « Lydie», «Cacao café», et «Je suis amoureux ». Sur laquelle Manu Dibango s’illustrera de temps à autre en produisant de son instrument de prédilection des sons uniques.
Pour le reste, les spectateurs ont salué à sa juste mesure la prestation de l’infatigable Sam Fan Thomas dans ses succès d’antan comme «Noa» et «Mandela». Avant lui, Marthe Zambo et Henri Njoh ont, eux aussi, eu l’occasion de rehausser par leur présence sur scène, l’éclat de la célébration de ces 20 années de carrière du Maréchal Papillon.