
“ Nous sommes là pour évaluer la Cmc ”
En marge de la séance de travail avec les responsables de la Cmc Me Messmer Gueuyou, administrateur adjoint des programmes au bureau de développement économique pour l’Afrique à l’Ompi s’est confié au Messager.
Quel est l’objet de votre mission au Cameroun ?
Cette mission a pour but d’évaluer la situation de la gestion collective consécutive à l’adhésion de la Cmc à la Cisac comme membre provisoire. L’Ompi ayant un accord de coopération avec la Cisac pour la formation et la protection du droit d’auteur, cela explique donc notre présence ici aujourd’hui.
Quelle idée avez-vous de la Cmc ?
Nous sommes en train de nous informer. Nous avons rencontré le Conseil d’administration avec qui nous avons discuté. Nous ne pouvons avoir une idée précise de la situation que lorsque nous aurons eu accès aux documents financiers et lorsque nous aurions aussi rencontré la direction exécutive et quelques adhérents. Il nous faudra aussi bien sûr, avoir une séance de travail avec les autorités et si possible, avec certains usagers, notamment la Crtv. Je pense qu’on pourra avoir une idée claire de la situation en ayant pris du recul.
Quels sont les critères pour gérer une société de gestion collective du droit d’auteur ?
Je pense que ce sont des principes universels de bonne gouvernance et de transparence universelle. En réalité, il s’agit du respect des règles établies. Et bien sûr de la clarté dans la gestion, notamment la gestion comptable. Je vais vous donner un exemple : dans une société de gestion collective, celui qui a le pouvoir, c’est celui qui connaît les règles et les appliquent, et en fait usage. Dans la plupart des pays où je suis allé, beaucoup d’artistes ne connaissent pas les statuts de leur société. Mais ceux qui les connaissent devraient organiser cette connaissance de manière à ce qu’elle soit utilisée de manière adéquate. Quand je parle de règles, il s’agit des statuts, des règlements généraux, des manuels de procédure, sur le plan administratif et financier et tout le corpus juridique. A partir de là, quand les artistes connaissent leurs droits, ils peuvent avoir l’information qu’ils souhaitent et être plus au fait des réalités à moins qu’il n’y ait une volonté de dissimulation de la part des responsables.
A l’issue de cette mission au niveau de l’Ompi qu’est-ce qui va se passer ?
Il faut savoir que l’Ompi est là pour appuyer la Cisac. Après avoir fait l’état des lieux de la situation, nous évaluerons les domaines dans lesquels on doit utiliser particulièrement la bonne gouvernance et la transparence, et aussi dans le domaine de la formation des membres du conseil d’administration et des agents. Ceci afin que la gestion de la Cmc soit conforme aux standards édictés par la Cisac, et qu’elle puisse bénéficier des activités de l’Ompi et de la Cisac en faveur des organismes de gestion collective.