"Ce qui nous arrive est incompréhensible et n'a rien à voir avec la légalité. On est en train de nous ramener très loin en arrière", a déclaré Séverin Tchounkeu, le patron de la chaîne lancée en 2006.
"Nous ne comprenons pas pourquoi on nous oppose tout à coup, et à nous seulement, une fin de non recevoir. C'est arrivé sans qu'il y ait de mise en demeure", a-t-il affirmé.
Des titres de la presse estiment que cette décision du ministère de la Communication revêt un caractère politique.
Le quotidien Mutations évoque "une volonté politique manifeste de bâillonner cette télévision, qui, dit-on, accorderait un peu trop d'espace au +Front du non+" à la révision de la Constitution camerounaise.
Au pouvoir depuis 1982, le président Paul Biya tente de faire adopter une révision constitutionnelle qui aurait pour objectif la suppression de la limitation des mandats présidentiels, afin qu'il puisse se représenter en 2011.
La semaine dernière, deux journalistes du périodique camerounais Le Front qui enquêtaient sur le patrimoine de plusieurs personnalités politiques avaient été arrêtés et détenus au secret pendant cinq jours avant d'être libérés. fpg/pgf/jpc/pyj
AFP