Fès célèbre ses 1 200 ans

Fès célèbre ses 1 200 ans par un « Carré harmonique » en sons et lumières

APA- Fès (Maroc)
C’est en sons et lumières que la cité marocaine impériale Fès a entamé, samedi soir, la célébration de ses douze siècles d’existence via un spectacle musical et artistique grandiose de deux heures baptisé « carré harmonique », a constaté APA.

Conçu par des artistes marocains, le spectacle, début des douze « temps forts » de festivités de la « capitale spirituelle » du Royaume chérifien, a pu drainer quelque 40.000 spectateurs, marocains et étrangers, venus admirer sur la place historique de « Bab Boujloud » une épopée musicale retraçant l’histoire du Maroc.

Fusionnant musiques, chants, danses et images documentaires, le spectacle a émerveillé le public par des scènes hautement symboliques sur le syncrétisme identitaire pluriel marocain traduit, entre autres, par le brassage harmonieux entre les cultures amazighe et arabo-islamique.

Des centaines d’artistes sur scène ont livré tous leurs talents pour étaler majestueusement une multitude d’expressions artistiques, procurant à ce spectacle d’inauguration une dimension épique qui en dit long sur « la singularité et l’universalité » de l’histoire de la ville de Fès, composante incontournable de toute l’histoire marocaine.

« Le carré harmonique » s’est référé, sur le plan symbolique, aux quatre éléments : l’eau, la terre, l’air et le feu pour retracer l’itinéraire même de la fondation de la civilisation arabe et musulmane.

Des quatre humeurs du corps aux quatre couleurs primaires passant par les quatre musicaux originels, la série des quatre traduisait une essence et une révélation, à la fois humaine, biologique et artistique.

Le spectacle, qui s’est fixé l’objectif de « réappropriation de l’histoire » via une célébration en communion, a traduit, aux yeux des observateurs « le multiculturalisme » marocain, berbère, judaïque, africain et arabo-musulman.

Placé sous le signe « Douze siècles de la vie d’un royaume », le programme de festivités sera ponctué de «labellisations et appels aux projets ».

Les thémes à l’affiche à cette occasion mettront en évidence les aspects multidimensionnels de cette ville et sa place clef dans l’histoire du Maroc en abordant notamment sa position en tant que première capitale du Maroc, son rôle en matière de sciences religieuses via la prestigieuse Mosquée d’Al-Qaraouiyine et ses dimensions spirituelles et scientifiques l’érigeant en un vrai carrefour civilsationnel.

Le programme de ces festivités, auquel un budget d’un montant de 350 millions de dirhams (50 millions de dollars) a été alloué, prévoit également des manifestations dans les trois autres villes impériales, Meknès ( 60 km au sud de Fès) , Marrakech ( centre) et Rabat.

Elles portent notamment sur la place de la femme dans l’histoire du Maroc, des caravanes de l’histoire, des concerts des musiques du Maroc ainsi que des conférences sur la spiritualité, l’objectif étant de célébrer « de manière collective » cet événement pluridisciplinaire et multidimensionnel.

Etalé sur toute l’année, ce programme ne manquera pas de faire participer d’autres villes à la dynamique festive. La ville de Laâyoune (sud) sera le point de départ du « marathon de l’histoire » à travers les 16 régions du pays. Casablanca, elle, s’est adjugée un événement intitulé « Fête de l’histoire » en décembre prochain.

Des hommages seront rendus à une soixantaine de personnalités ayant marqué l’histoire du Maroc et autant de jeunes ayant fait preuve d’engagement citoyen.


mboasawa

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