La Cud poursuit les casses

Aménagement urbain :

Certains commerçants de la capitale économique vivent dans l’angoisse depuis jeudi dernier.
Angui Mangan

Entamé depuis la semaine dernière, la Communauté urbaine de Douala (Cud) continue son processus de destruction des commerçants qui occupent anarchiquement les emprises de la route. Ce travail qui a été engagé après une campagne de sensibilisation il y a bientôt six mois, ne semble, en effet, pas prêt de s’arrêter. L’objectif de l’opération est de donner à la cité un nouveau visage, selon les agent commis depuis l’hôtel de ville. Spécifiquement, l’opération de jeudi dernier, par exemple, consistait à la destruction des conteneurs et demi conteneurs installés de façon anarchique le long des rues.
Le quartier Akwa et notamment la Rue Mermoz, constituait la cible de la journée. Une occupation qui, d’ailleurs, semble poser de sérieux problèmes aux piétons pour leur circulation.

L’opération se déroule avec la couverture des forces de maintien de l’ordre. "Certes, ça fait mal. Mais, nous sommes obligés de passer par là afin que la ville de Douala retrouve son beau visage d’antan", affirme un agent de la Cud en pleine action. "La Communauté ne nous laisse pas le temps de nous préparer avant de passer à l’action. Et même, ne nous montre pas là où nous devons nous réinstaller. Ses agents détruisent pratiquement tout votre investissement sans vous dédommager en retour. Je crois que c’est une autre façon de renvoyer les Camerounais au chômage et, en même temps, augmenter le nombre de malfrats déjà présents dans la ville", se plaint une victime des casses.
Et pourtant, la Communauté dit avoir mis en place un système de recasement que, semble-t-il, les gens ne veulent pas respecter comme le fait savoir un agent "Nous avons prévu des mesures d’accompagnement qui voudraient dans un premier temps que tous ceux-là soient enregistrés. Qu’ils se fassent connaître. Après cette phase, il y a des recasements que nous sommes en train de faire. Nous avons commencé par des kiosques à Bonanjo, Bonapriso, etc., et ça va continuer partout dans la ville. Pour l’instant, ce qu’on leur demande c’est de se faire recenser, qu’on sache désormais qui fait quoi", explique-t-il.

mboasawa

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