Qui veut la paix... (suite et fin)

Qui veut la paix, doit préparer l’alternance en 2011 (suite et fin)



La montée progressive de la violence
Dans le quotidien Le Messager n° 2480, du vendredi 19 octobre 2007, un article intitulé « Emeutes. Cameroun, un volcan en activité », avait dressé une chronologie effrayante de quelques faits qui démontraient la montée progressive de la violence au Cameroun entre le 21 décembre 2003 et le 17 octobre 2007. Après le 17 octobre 2007, tout le monde peut ajouter à cette sombre chronologie, les émeutes tristement célèbres et historiques du 25 au 29 février 2008, encore présentes dans les esprits comme si c’était hier, toujours aussi terrifiantes, traumatisantes et qui donnent le tournis rien qu’à y penser. Lisons ensemble l’extrait du quotidien Le Messager.
« 17 octobre 2007 : une scène d’hystérie collective au collège La Maturité de Douala tourne à l’émeute. Une cinquantaine d’élèves tombe en transe ; cela crée la panique. Les populations riveraines entrent dans la danse. La police ne peut contenir la foule déchaînée. L’établissement scolaire est saccagé, son promoteur Pierre Wafo échappe à un lynchage.
16 octobre 2007: à Bamenda, un affrontement a lieu entre les forces de l’ordre et les motos taximen. Bilan : deux morts et de nombreux blessés.
13 octobre 2007 : un gendarme de la brigade de Soa abat un jeune homme à bout portant. Les populations courroucées bloquent la circulation et la rentrée universitaire est renvoyée d’une semaine. Bilonga Ayina Alphonse, la victime et son bourreau le gendarme, aux dires de certains, sortaient avec la même fille. Le présumé assassin et ses collègues se sont enfuis après le forfait.
5 octobre 2007 : suite à une casse nocturne de leurs comptoirs, les commerçants du marché Mokolo à Yaoundé descendent dans la rue. Ils rencontrent les forces de l’ordre. Deux morts sur le carreau, plusieurs blessés.
17 septembre 2007 : à Abong-Mbang et Doumé dans la province de l’Est, les populations descendent dans la rue. Elles protestent contre les coupures du courant électrique. Depuis quatre mois, les deux cités sont privées d’électricité et d’eau potable. Il y a affrontement entre les populations et les forces de l’ordre. Bilan : la préfecture, la résidence du préfet et son véhicule réduits en cendres. Deux élèves tués et d’importants dégâts matériels.
15 septembre 2007 : suite à un arrêté de la Communauté urbaine de Yaoundé qui exige la peinture jaune sur les motos taxis et interdit la circulation en zone urbaine, le refus d’obtempérer des motos taximen se solde par un affrontement entre les forces de l’ordre et les conducteurs de motos à Yaoundé. Des conducteurs de moto taxis sont interpellés, des agents de la Communauté urbaine blessés, des motos saisies, des engins détruits. Policiers et conducteurs de motos brutalisés.
1er septembre 2007 : une voiture bourrée de gendarmes armés tente de contenir la grogne des conducteurs de moto taxis à Nkongsamba. Ces derniers réclament le présumé assassin de leur collègues Tookoh Jean Titan, décédé dans les circonstances troubles. Au cours de l’affrontement avec la police, des panneaux publicitaires, des kiosques, le car du commissariat sont détruits.
27 août 2007 : à Bafoussam, les benskineurs protestent contre les nouvelles réglementations de l’administration, notamment la peinture jaune, le paiement et le port des tenues immatriculées. Les conducteurs de moto taxis affrontent la gendarmerie à coup de matraques et jets de pierres. Une vingtaine de benskineurs interpellés.
25 juillet 2007 : les lendemains du double scrutin du 22 juillet 2007 sont douloureux dans la ville de Banyo, chef-lieu du département du Mayo Banyo dans la province de l’Adamaoua. Des hommes armés de machettes, de fouets, de gourdins et de flèches se sont rendus au domicile d’un certain Mahamadou et l’ont copieusement bastonné ; ils ont assommé le nommé Issa et d’autres personnes sont passées à la trappe. Les agresseurs identifiés comme membre de l’ethnie Babouté avaient pour cible les Haoussas. Pomme de discorde, le partage des sièges entre l’Undp et le Rdpc au conseil municipal. Le lamido de Banyo est mis à l’index.
23 mars 2007 : un affrontement oppose la famille Abima David aux employés d’une agro-industrie à Diwom PK 34 dans la localité de Bonepoupa sur l’ancienne route de Douala. Plusieurs blessés graves. Les gendarmes entrent en scène et l’un deux est pris en otage avant d’être libéré.
21 décembre 2003 : des éléments des forces de l’ordre ouvrent le feu au domicile de Ndam Njoya à Foumban. La ville s’embrase ; on signale au moins un mort ».
Eu égard à toutes ces frustrations, par ailleurs sources réelles et potentielles de conflits, on peut conclure que nous vivons dans une société réellement et potentiellement explosive, installée dans une poudrière et dans laquelle tous les prétextes (élection présidentielle mal préparée en l’occurrence) sont bons pour en découdre à tout moment. Le citoyen n’est-il pas le produit de sa société et de sa culture ? Dans un tel contexte, quelle peut être la solution pour préparer une alternance pacifique en 2011 ?

Le livre d’or pour une alternance pacifique au Cameroun
Il s’agit d’un programme préventif de marketing et de communication sociale et citoyenne, qui prépare dès lors la jeunesse et le peuple à l’occasion d’un évènement majeur et hautement sensible dans l’histoire de notre pays : la présidentielle de 2011. Le but du « Livre d’or pour une alternance pacifique au Cameroun » est d’une part de renforcer les capacités des jeunes Camerounais en matière de démocratie, de leadership, de civisme, de prévention de conflits et de culture de la paix, afin de lutter contre le terrorisme et ne pas être des proies faciles de la manipulation et de l’instrumentalisation politicienne, et d’autre part de mettre au service de la jeunesse camerounaise l’expérience reconnue d’autres pays démocratiques (amis et partenaires au développement du Cameroun), très rodés en matière d’alternance pacifique.
Pour participer à ce programme, il faut signer. En signant « Le livre d’or pour une alternance pacifique au Cameroun », bientôt disponible sur Internet, vous prenez fortement la parole en tant que citoyen ou ami du Cameroun. Vous décidez de quel côté notre pays doit basculer en 2011. Dans la paix sociale ou dans la violence, la guerre civile et le chaos ? En signant « Le livre d’or pour une alternance pacifique au Cameroun », vous vous engagez solennellement à donner une direction sûre à notre pays : la paix sociale quelles que soient les circonstances en 2011. Société civile, gouvernement, parlementaires, partis politiques, les jeunes, le président de la République, les amis du Cameroun… vous tous qui rêvez d’un pas de plus, rejoignez le programme qui propose un plan d’action qui se déroulera jusqu’en 2012.
Le plan d’action s’étend jusqu’en 2012. Les 15 et 16 février 2008 (lancement officiel du programme) à Bamenda, à l’occasion du premier atelier de formation des jeunes du Sdf (Social democratic front), avec pour thème : « Le rôle des jeunes en social démocratie », ce parti, convaincu de la raison d’être et de la pertinence du « Livre d’or pour une alternance pacifique au Cameroun », a offert gracieusement et sans hésiter, l’opportunité exceptionnelle de ce qu’il convient d’appeler désormais, « La tribune de Bamenda », pour toucher efficacement les jeunes du Sdf venus de tout le Cameroun, ainsi que les jeunes socialistes français et britanniques (Labour party) présents à cet évènement.
Nous espérons dès lors, que les autres partis politiques (au pouvoir ou proche du pouvoir et dans l’opposition), nous offre (donc à toute la jeunesse camerounaise), la même opportunité ou tribune, sinon mieux. Ainsi, l’opinion nationale et internationale, ne risquera pas de voir et de juger les autres partis politiques qui ne joueraient pas le jeu, comme finalement des partis qui menacent la paix et la stabilité au Cameroun en 2011 et peut-être même avant.
En 2008, nous prévoyons :
1°- L’installation des bureaux pilotes d’Impact Communications dans les 10 provinces. Et si nécessaire, le processus d’installation continuera tous les ans.
2°- La continuation pour le compte de l’année 2008 de la campagne de communication personnalisée, commencée à Bamenda, en février, pour recueillir les signatures auprès de la cible. Cette rubrique sera rééditée tous les ans jusqu’en 2011.
3°- L’installation pour une proximité efficace, des kiosques fixes « Golden book pour une alternance pacifique au Cameroun », dans les villes et villages du pays pour recueillir les signatures auprès de la cible. Si nécessaire, le processus d’installation des kiosques fixes continuera tous les ans.
4°- Lancement du site web
5°- Sensibilisation des jeunes en vue des inscriptions massives sur les listes électorales. Cette rubrique sera rééditée tous les ans jusqu’en 2011. Il faut en effet attaquer le mal à la racine. Comme on l’a constaté, l’abstention tire sa source principale dès cette phase primordiale du processus électoral (inscription des citoyens en âge de voter sur les listes électorales). Et si rien n’est fait maintenant pour améliorer les choses, cela peut être extrêmement dangereux pour la démocratie, donc pour la paix et la stabilité en 2011. Car c’est « dans ce Cameroun qui ne vote pas », donc qui n’est pas au préalable et en majorité inscrit (en amont) sur les listes électorales, qu’il y a danger. Ils (les citoyennes et citoyens en âge de voter et non inscrits) ne se reconnaîtront pas dans la décision prise par d’autres citoyens (électeurs), inscrits et ayant voté en majorité pour un programme. C’est-à-dire, pour « une nouvelle classe politique aux affaires ». Et pour exprimer leur ras le bol et leurs frustrations, ils deviendront alors agressifs, des proies faciles de la manipulation et de l’instrumentalisation politicienne, gage de violences et d’instabilité. Ainsi, plus on aura à échéance un maximum de jeunes en âge de voter, inscrits massivement sur les listes électorales et ayant reçu leurs cartes d’électeur, mieux le Cameroun sera préparé pour une alternance pacifique en 2011.
6°- Organisation des séminaires d’information et de sensibilisation sur l’alternance pacifique pour les jeunes des lycées et collèges, universités et quartiers du Cameroun. Cette rubrique sera rééditée tous les ans jusqu’en 2011. Son but est de mettre au service de la jeunesse Camerounaise, l’expérience reconnue d’autres pays démocratiques (Amis et partenaires au développement), très rodés en matière d’alternance pacifique, et de renforcer les capacités des jeunes Camerounais en matière de démocratie, de leadership, de civisme, de prévention des conflits et de culture de la paix, à fin de lutter contre le terrorisme et ne pas être des proies faciles de la manipulation et de l’instrumentalisation politicienne.
En 2009, l’on procédera à l’exploitation des données (signatures) 2008 et au lancement de la campagne de communication de masse en direction de la cible. De plus, des croisades pour le civisme et une alternance pacifique au Cameroun seront lancées. Cette rubrique sera rééditée en 2010 et en 2011.
En effet dix jours après le lancement (15 et 16 février 2008) du programme à Bamenda, l’histoire a commencé à rendre témoignage. Comme vous le savez déjà, du 25 au 29 février 2008, le Cameroun a touché le fond de la piscine. Il a violemment été secoué par des vagues d’émeutes historiques, caractérisées par un niveau très élevé d’incivisme. Le but recherché ici c’est de réconcilier la jeunesse avec les Institutions Républicaines et de promouvoir le civisme. A côté de ces initiatives, le « Journal de l’alternance pacifique » sera lancé.
En 2010, l’exploitation des données (signatures) 2008 et 2009 sera faite. La campagne de communication de masse en direction de la cible va se poursuivre.
En 2011, en plus de l’exploitation des signatures, la campagne de communication de masse en direction de la cible pourra se consolider. Par ailleurs, les croisades pour le civisme et une alternance pacifique au Cameroun vont se poursuivre, avec lancement d’un mécanisme d’inscription systématique et massive illico des jeunes sur les listes électorales.
En 2012, ce sera l’évaluation et les perspectives…

*Président fondateur de Impact Communications
 

Par Par Berlin EWANE KEUSSOU*
Le 15-07-2008


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