Le cas Clarisse Valeri

Imposée par des animateurs de radio, l’artiste va tenter de convaincre avec son deuxième album. Mais c’est mal parti.

Yves ATANGA

Imposée par des animateurs de radio, l’artiste va tenter de convaincre avec son deuxième album. Mais c’est mal parti.

Si son talent était proportionnel à la richesse de sa garde-robe, c’est sûr, l’avènement de Clarisse Valeri serait certainement la plus belle chose qui soit arrivée à la musique camerounaise ces trois dernières années. Il ne nous resterait alors qu’à nous incliner devant le génie de cette jeune femme très enthousiaste et surtout sûre d’elle, qui chante une espèce de rythme baptisé " Wopso ". Dommage pour elle, et heureusement pour la musique, ce n’est pas le cas. La vérité, c’est qu’il faut bien plus qu’une vingtaine de petites jupes fluorescentes et autant de chaussures à la mode à Paris, pour percer dans la musique. Et surtout pour convaincre le public, même quand on a les faveurs des animateurs de radios de la place.

Clarisse Valeri vient donc de débarquer au pays. Comme d’habitude à grand renfort de publicité dans les radios FM de Yaoundé. Dans ses valises, un nouvel album. Et déjà un clip vidéo du titre phare " Tout se paie ici bas ". Où, comme d’habitude, elle change de tenue autant de fois qu’il y a de plans de caméra. Avec au passage, l’image de son époux, avec sa manière à lui de danser le fameux " Wopso ".

Mais tout cela commence à faire " déjà vu ". Mais qu’y a-t-il de nouveau dans cette autre production ? En dehors des minis-jupes, des collants aux mille couleurs. En dehors des chaussures et ceintures assorties à tout cela, rien. Disons même qu’en terme de comparaison, cet album de huit titres marque une nette régression. Si ce n’est simplement pas le vrai niveau musical de la chanteuse. Sans être spécialement génial, Wopso, le premier disque de Clarisse Valeri, avait été pratiquement imposé par les animateurs de radio, grâce à un marketing efficace. Au point où certains n’ont pas hésité à en faire la " révélation de l’année ", alors que le disque ne se vendait nulle part. C’était discutable, mais c’est passé.

Cette fois, il sera vraiment difficile de trouver les arguments pour faire avaler " Wopso Cosmos " au public. Même les animateurs si prolixes et laudateurs au sujet de cette artiste, ont dû mal à trouver les mots. Et les premières réactions dans le public sont tout sauf favorables. Il y a de quoi. Les nouvelles chansons de Clarisse Valeri ne sont pas des modèles de génie, pour dire le moins. Et même si elle a les moyens de s’offrir de bons studios et des musiciens performants, rien ne remplace le talent et le travail. Il est peut-être temps qu’on reparle de musique !

Cameroon-tribune


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