Pour certains musiciens, la Cmc reste fonctionnelle.
Mercredi dernier, une conférence de presse était prévue par les adversaires de la Société civile camerounaise de l'art musical (Socam).
Finalement, elle n'aura pas eu lieu. Mais le 10 juillet dernier à Yaoundé, les artistes, réunis au sein du Rassemblement des artistes du département de la Lékié (
Ralek) et du Rassemblement des artistes professionnels amateurs du Cameroun (Rapac), ont tenu une conférence de presse pour dire aux journalistes qu'ils contestent l'existence de la Socam. Une société créée le 07 juin dernier par le ministre de la Culture, Ama Tutu Muna, après avoir retiré l'agrément de la Cameroon music corporation (
Cmc). Pour eux, la Cmc existe toujours et la Socam est une pure illégalité. Parmi ces artistes, Ronz, Ohandja l'étranger, Pasto et Dieu Ngolfé, entre autres.
Parmi les contestataires de la Socam, Foly Dirane. "
Les artistes contestent la Socam parce que le ministre de la Culture a combattu une Cmc qui faisait normalement les répartitions des droits d'auteurs ", affirme-t-il.

Une position que partage Edmond Ndata, producteur. Pour ce dernier, la Cmc est la première société de gestion des droits d'auteurs au Cameroun, qui a réussi à rassembler et à repartir plus d'un milliard de francs Cfa aux artistes. Foly Dirane mentionne aussi qu'il y a entorse à la loi. Il s'explique : "
Aux termes de la loi 2000 sur les droits d'auteurs au Cameroun et de son décret d'application, la Socam n'a pas respecté les dispositions qui régissent la création d'une société de droit d'auteurs. La loi précise que la convocation de l'assemblée extraordinaire doit clairement mentionner que l'ordre du jour prévoit la création d'une nouvelle société. Ce qui n'a pas été le cas avec la Socam, née d'une assemblée générale extraordinaire de la Cmc. La Socam est donc illégale ".

Edmond Ndata note également que l'une des multiples raisons ayant amené les artistes à contester la Socam est le fait que "
certaines personnes radiées à vie de la gestion du droit d'auteurs au Cameroun sont en service aujourd'hui à la Socam ". Pour le moment, les adversaires de la Socam ont fait recours à la Cour suprême. "
Nous sommes prêts à attendre, même comme nous savons que la procédure sera longue ", affirme le producteur, jadis adversaire de Sam Mbende.
Écrit par Beaugas-Orain Djoyum