Interpellés dimanche sur la dénonciation d'une magistrate qui les aurait accusés de violences. Trois agents de la société de sécurité Group 4 securicor (G4S) et l'adjoint au chef d'agence de Yaoundé du transporteur interurbain Le Car ont été présentés au procureur du tribunal de première instance d'Ekounou hier. C'est ce qu'a confié à Mutations Me Joseph Onambele, l'avocat de la compagnie de transport. Les quatre hommes interpellés dimanche par les gendarmes de la brigade qui jouxte le stade omnisports de Mfandena devraient ainsi suivre la procédure judiciaire qui va leur permettre de savoir davantage sur leur sort depuis l'altercation survenue ce dimanche 25 janvier 2009. Ce jour-là en effet, comme le racontait un employé du Car, une dame s'en est prise au responsable de l'agence lors du voyage de 17h. Au cœur du différend, se trouverait le retard d'une cliente du Car.
" La cliente s'appelle Anyaba Domono, a déclaré notre source. Elle se faisait accompagner par la magistrate qui a déclenché toute cette affaire. Comme cela est prévu, elle aurait dû se présenter vingt minutes avant le départ du voyage. Mais elle est arrivée peu après 17h, alors que le bus devait être parti depuis quelques minutes. Ayant été remplacée comme le veut le règlement, sa sœur qui a bondi sur moi pour arracher le manifeste a exigé d'être remboursée séance tenante. On lui a pourtant suggéré de prendre le prochain bus. Elle n'a rien voulu entendre et comme elle partait avec la liste des voyageurs, la sécurité l'a bloquée et un agent lui a subtilisé la liste ce qui l'a poussée à déchiqueter le reste… "
Cependant, à la brigade de gendarmerie où les gendarmes ne voulaient pas s'exprimer sur ce sujet lundi, l'on n'avait enregistré aucune plainte. La magistrate en cause a cependant fait savoir qu'elle " a été violentée ", a indiqué un des interpellés tout en démentant cette accusation. Tout juste, reconnaît l'employé du Car arrêté, les vigiles lui ont barré le chemin et repris la liste des voyageurs qu'elle avait arraché de ses mains. Ce qui a fait dire à Me Onambélé qu'il s'agit d'un abus, au regard des circonstances de l'affaire. Selon l'employé du Car en effet, la dame par qui l'affaire a été déclenchée a ordonné aux gendarmes de les interpeller avant de les menacer de représailles qui viendraient du secrétaire d'Etat en charge de la gendarmerie, au cas où ils ne s'exécutaient pas.
J.B.K.
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