Joe Patenzo, Sydney, Wilfried, Lady B et le trio formant le groupe C-Minaire, sont aux anges, quoique n’ayant pas encore suffisamment de quoi "faroter" leurs anciens compagnons de galère, comme ces derniers semblent l’attendre depuis qu’ils aperçoivent le clip vidéo tourné par les premiers sur la chaîne de télévision Trace Tv. Les sept compères sont, en effet, devenus de véritables stars au terme de la toute première édition de Coca-Cola Dream, un concours de chant hip hop opposant des jeunes Camerounais âgés de 16 à 24 ans. Leur principal trophée : une compilation musicale de douze titres rassemblant l’essentiel de leurs œuvres. L’album produit sous le label Direct Prod dont le très connu Edgar Yonkeu assure la représentation, a officiellement été présenté au public de Yaoundé mercredi dernier .
C’était au cours d’une conférence de presse organisée au Meumi Hôtel, en présence d’un nombre impressionnant de fans (déjà!).
Découvrir des jeunes talents et les mettre sous les feux de la rampe, tel était en effet l’objectif visé par Coca-Cola. Le concept a été conçu depuis 2004 par la firme de boissons gazeuses. "Coca-Cola rafraîchit ma passion pour la musique" était le thème autour duquel les jeunes candidats devaient bâtir leurs compositions musicales. Le Coca-Cola Dream, comme a été baptisé le jeu, étant de "un programme TV pour divertissement exploitant les tendances du moment et les passions des jeunes. Un rendez-vous qui leur permet d’exprimer leurs talents et de réaliser leurs rêves : passer à la TV, devenir star, vivre leur passion".
Le rêve
En d’autres termes, il fallait sortir les jeunes de leur quotidien, les encourager à vivre de nouvelles aventures, leur accorder une certaines liberté d’expression… Les promoteurs de ce concours disaient par ailleurs vouloir promouvoir des valeurs telles que "l’optimisme, la réussite, la reconnaissance et le partage", afin de permettre aux jeunes de croire en leur avenir.
Au vu des résultats, on se rend bien compte que "Dream" n’avait rien d’un rêve. Un travail herculéen, qui a fini par donner entière satisfaction aux uns et aux autres. Pour en arriver là, il aura fallu pas moins de 5 mois et demi de compétition en live. La preuve d’une certaine endurance que les organisateurs souhaitaient par ailleurs inculquer aux compétiteurs, qui étaient près de 200 lors du lancement de cette première saison. Chacun, comme le prévoyaient les conditions de participation, devait être détenteur de la maquette de son œuvre. Laquelle, au moment de la présentation, devait se distinguer des autres à travers la qualité de la composition, l’exécution du chant, la tenue et la prestation scénique de son auteur.
L’œuvre conçue a été réalisée en partie au Cameroun, avec, cependant, les caractéristiques et la valeur d’un album international. Enregistré au studio Direct Music de Douala et mixé à Paris (France), Dream tranche net avec l’expérience de ses auteurs. Au-delà des voix, une grosse machine technique se trouve en effet derrière, avec, entre autres musiciens, le bassiste Guy Nsanguè, Jacob Desvarieux et la Compagnie Créole. A écouter les 12 titres de la compilation, on a en effet l’impression d’avoir à faire à de vieux briscards du rythme hip hop. A l’origine, il n’y avait pourtant qu’un talent brut, que Coca-Cola est allé dénicher. D’ailleurs, certaines de ces jeunes comètes, à l’instar Patenzo, marquent déjà leurs premiers points dans le monde du show-biz et intéressent même des producteurs américains. La preuve d’un avenir prometteur, pour des artistes encore inconnus hier, et qui vont bientôt goûter aux fruits de leur passion. Comme dans un rêve…
Source : http://www.quotidienmutations.net/
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