Socam : Ça sent le roussi !



Alors que l'on annonce le limogeage du Dg pour distraction de fonds, ce dernier nie tout et menace d'ester en justice.

Y-aura-t-il, dans les prochains jours deux directeurs généraux à la Société civile camerounaise de l'art musical ? Il semble bien que oui, si l'on ne s'en tient qu'aux déclarations du directeur général de cette structure, Richard Mbappè Koum. "Les documents déposés dans les différentes rédactions par l'équipe de la présidente du conseil d'administration, Odile Ngaska, sont des torchons. Je peux clairement dire que pour se couvrir, les voleurs m'accusent" lance-t-il.

Brandissant un document signé le 15 mai dernier, après sa tentative de démission, il déclare " je n'ai pas reçu de lettre de licenciement et je ne démissionnerai pas. J'attends qu'on me débarque et si les conditions prises devant la ministre de la Culture ne sont pas remplies, je me réserve le droit, en cas de licenciement d'aller en justice. On se retrouvera donc dans une situation où la Socam aura deux directeurs généraux."
Tard dans la soirée du lundi 08 juin dernier en effet, le responsable de la Communication de la Socam, Johnny Volcano a en déposé des documents dans la plupart des rédactions de la ville. Parmi ceux-ci, la note de présentation d'un rapport qui annonce en son préambule : "A la demande de madame la présidente du conseil d'administration [de la Socam], nous avons procédé à une vérification de certaines opérations financières effectuées à la Socam pour la période allant du 1er décembre 2008 au 10 mai 2009 ".

Incrimination
Cette analyse qui s'est effectuée sur la base des relevés bancaires et des informations recoupées auprès des différents acteurs révèle en effet que "le directeur général a utilisé trois personnes pour opérer, à son profit, des retraits d'espèces dans les comptes bancaires de l'entreprise. Il s'agit de Manfred Patrick Longo, son petit frère, Viviane Nsombay et Jean Bertin Kemmeugne Nono. [De fait] le constat de cette vérification porte sur l'inexistence et/ou l'insuffisance de justificatifs de certaines opérations dont celles portant sur un montant de 13.500.000FCfa mis à la disposition du directeur général et dépensée en l'espace de deux jours. [Par ailleurs] le montant total mis en cause est de 34.051.804 Fcfa "
Pour M. Mbappè Koum, tout ceci n'est que fadaises. " Je n'ai rien pris. Sinon, comment expliquerait-on le fait que lors de la rencontre avec la ministre de la Culture le 15 mai dernier, j'ai demandé la certification des comptes des périodes allant de juillet 2008 à décembre 2008 par l'organe provisoire et celle de janvier à juin 2009 (direction générale) ".

Comme il le disait déjà lors de la rencontre du 15 mai dernier, M. Mbappè Koum affirme en effet que l'argent incriminé a été utilisé dans le cadre de la gestion quotidienne de la société : les sessions du conseil d'administration, et comité ad hoc, les salaires du personnel ainsi que les sorties opérées par la Pca pour la communication. "Ils m'accusent d'avoir pris de l'argent en décembre mais oublient que j'ai effectivement commencé le travail le 05 janvier. Les documents comptables sont gardés en lieu sûr et je les sortirai le moment venu".
Le directeur général de la Socam pense d'ailleurs que " cette cabale est engagée parce que je n'ai pas cédé aux pressions de la Pca et je ne lui ai pas laissé le temps de jouer les Pdg et, ainsi, gérer la société au quotidien et à sa guise". Ce que du côté de la Socam on conteste avec force et affirme que le directeur a bel et bien été limogé. Ceci bien qu'aucun document officiel ne le mentionne.

Dorine Ekwè
Mutations




Socam : Un rapport interne du Dag épingle la gestion du Directeur général

Richard Mbappe qui dit n’avoir jamais reçu notification dudit document devra répondre, aujourd’hui, de l’usage des 34 millions Fcfa mis en cause.


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Richard Mbappe Koum, Dg Socam
A la demande du Pca, une mission interne conduite par le Directeur administratif et financier (Daf) de la société civile camerounaise de l’art musical (Socam) vient de rendre son rapport. Le rapport porte sur la « vérification de certaines opérations financières effectuées à la Socam pour la période allant du 1er décembre 2008 au 10 mai 2009 ». Montant total mis en cause par le rapport : 34 051 804 Fcfa. Des retraits d’espèces effectués dans les comptes bancaires de la Socam pour le compte de Richard Mbappe. 
« Le Directeur général, accuse le rapport, a utilisé trois personnes pour opérer, à son profit, des retraits d’espèces dans les comptes bancaires de l’entreprise. Il s’agit de Manfred Patrick Longo, son petit frère, de Viviane Nsombay, secrétaire de direction et du caissier Jean Bertin Kemmougne Nono. M. Longmo a été également commis pour récupérer deux chèques de paiement de la redevance par deux usagers de Douala (prétexte night club et Socapalm). Il a aussi, indique le rapport, bénéficié d’un double salaire pour le mois de mars 2009. Tandis que Mme Nsombay a, en outre, effectué des perceptions au profit personnel du Directeur général ».
 « Dernier constat de cette vérification sommaire, souligne le rapport, l’inexistence des justificatifs sur un montant de 13 500 000 Fcfa, mis à la disposition du DG et dépensée en l’espace de deux jours, sans implication des services financiers et sans qu’aucune pièce comptable y relative ne soit transmise à la comptabilité ».
Au titre des opérations sans justification au profit du DG et de ses proches, le rapport cite des retraits espèces dans les comptes deux comptes express union de Douala et Yaoundé.
A Douala, six retraits d’un montant total de 9 148 000 Fcfa effectués entre le 31 janvier et le 06 mars 2009 par Richard Mbappe, Manfred Longo, Bertin Kemmeugne et Mme Sombay. Tandis qu’à Yaoundé, 3 010 000 Fcfa ont été retirés par Mme Nsombay et M. Keummeugne entre le 22 décembre 2008 et le 04 janvier 2009.
Le rapport cite, en outre, des virements et des retraits faveur Nsombay dans les comptes NFC et Afriland first bank entre 23 janvier et le 16 mars 2009. Montant cumulé des retraits : 4 199 804 Fcfa. Le rapport relève aussi, au titre des « autres perceptions non reçues à la Socam ». Il s’agit du chèque Prétexte night club Douala et chèque Socapalm de 165 000 Fcfa et 500 000 Fcfa, remis sur instruction du DG à M. Longo. Autres perceptions en espèces de Mme Nsombay, un paiement Cicam de 954 000 Fcfa auxquels s’ajoutent les autres utilisations de fonds à justifier et qui s’élèvent à 13 575 000 Fcfa.
Soit, conclut le rapport, un total des fonds mis en cause avant audit approfondi de 31 551 804 Fcfa. En recoupant sur le relevé de compte, cette somme est à augmenter des 2 500 000 Fcfa représentant le montant du retrait du 31 janvier 2009. Ce qui donne un total à justifier de 34 051 804 Fcfa.
Richard Mbappe devrait apporter, dès ce matin, toute sa collaboration pour que soit menée à bien l’audit financier de la Socam commandé par les administrateurs et conduit par le cabinet d’expertise comptable et d’audit Niebou. Mais le DG dit n’être au courant de rien. « Je n’ai jamais, clame-t-il, reçu notification d’un quelconque rapport sur ma gestion. Pas plus que je n’ai reçu une note du Pca m’informant que l’audit financier de la Socam démarrait ce 10 juin 2009 ». Ce que dément formellement le Pca Odile Ngaska. Le Pca de la Socam déclare avoir notifié le DG. « Tout a été déposé à son bureau de Bastos. Sa secrétaire peut en témoigner », précise-t-elle.
Réagissant à ce rapport du DAF sur sa gestion, Richard Mbappe estime qu’il s’agit simplement d’insultes. « Il n’y a aucune preuve, aucun document n’accompagne ce rapport. Je n’ai pas d’inquiétudes parce que qu’il s’agit là, à travers ces retraits, des éléments qui relèvent de la gestion courante de la société : dépenses sur salaires, comités ad-oc de la Socam, paiement des droits d’auteur, conseils d’administration. Je note qu’il y a intention de nuire, en parlant de total à justifier. Et pourquoi n’avoir pas opté de rencontrer simplement les personnes impliquées pour obtenir des pièces justificatives », finit-il par déplorer.


Evariste Menounga
Lejour


mboasawa

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