Sandra Nkaké : Une voix qui chante au loin

La chanteuse d'origine camerounaise séduit les milieux de la soul française.
J. R. N (Source : Wegofunk)

Radio Nova, une chaîne de radio française, fêtait hier, dimanche 20 août, ses 25 ans. Et à l'occasion, un spectacle de musique a conduit sur scène les artistes Juan Rozoff et Sandra Nkaké. Une autre occasion pour le public français de se faire bercer par la voix de cette dernière, dont on dit tant de bien. Sur les sites spécialisés de musique soul ou jazz, on parle d'elle sans se priver de superlatifs. On fait l'éloge de sa voix et de ses prestations scéniques. Pourtant, Sandra Nkaké, Camerounaise âgée de 28 ans, n'a encore mis aucun album sur le marché. Un vide qui sera toutefois bientôt comblé.
L'artiste est actuellement en studio pour préparer son premier album, en compagnie des musiciens tels que Didier Combrouze, Booster ou Guillaume Farley.

Des noms respectés des scènes françaises, que les spectacles parisiens de Sandra Nkaké ont émerveillés. Elle a pu, à travers les sorties et collaborations avec des artistes de renom, se faire elle aussi un nom.
Elle a notamment posé sa voix sur un certain nombre d'albums. Au rang de ses prestations, on cite le chant avec les artistes Troublemakers ( Electro-jazz), Juan Rozoff (album), Melvin Van Peebles. Il y a aussi les bandes originales des films "Le Sourire" de Claude Miller et "Fille perdue, cheveux gras" de Claude Duty. Ces bandes originales ne constituent pas le seul lien que Sandra Nkaké a avec le cinéma, car elle est également comédienne et a fait son apparition dans une dizaine de films.

Sur le plan de la musique, Sandra Nkaké est, de l'avis de certains chroniqueurs qui l'ont vu à l'oeuvre, difficile à classer. Tellement ses collaborations sont diverses et variées. Elle passe de Gérald Toto à China, ou encore aux Troublemakers, avec la même qualité. La chanteuse dit fonctionner à l'instinct. Ne pas s'économiser lorsqu'elle croit à une cause. "Ce qui me plait, c'est de frotter mon esprit avec celui des autres, découvrir, essayer, quitte à me planter", déclarait-elle dans sa biographie officielle.

De Sandra Nkaké, le magazine Wegofunk, spécialisé dans les musiques "afrogrooves", écrit : "Elle se lance enfin en solitaire, façonnant un répertoire à la juste mesure de sa voix envoûtante et profondément soul, excellemment mise en orbite par les pointures du groove parisien... Auteur-compositeur, elle nous offre une soul teintée de jazz et de groove. (...) ces chansons mettent en valeur sa voix grâve, voilée et veloutée, qui exprime à la fois le blues, les joies de la vie urbaine, les tribulations d'une mère-femme-chanteuse-comédienne-mais-pas-wonderwoman; une femme d'ici et d'ailleurs, partout chez elle! "
Sandra Nkaké, qui est arrivée à la musique par hasard, a su, en une dizaine d'années de prestations sur diverses scènes de France, séduire son public. L'album sur lequel elle travaille apportera un plus à cette oeuvre et permettra peut-être que dans son pays d'origine, le Cameroun, on puisse aussi se balancer lentement au rythme de cette voix qu'on dit si belle.

Quotidienmutations

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