L’Amic au cœur de l’entraide

Les décès récents de Ngoloko Zachée et de Jimmy Biyong semblent avoir particulièrement ému le monde des artistes. Une Amicale des musiciens et interprètes du Cameroun (Amic) vient de voir le jour.

Assistance mutuelle des artistes

On a connu la mutuelle gérée par Joe Mboulè puis Solart (Solidarité artistique). Voici l’Amicale des artistes musiciens et interprètes du Cameroun (Amic). L’association est née le mardi 22 août 2006, de la volonté de ses membres à mettre sur pied une structure destinée à favoriser davantage la solidarité et l’entraide au sein de la profession. C’est du moins ce qu’affirme son bureau, constitué notamment du président Alain Mboulè, de Benoît Esso, le secrétaire général ou encore de Prince Mussongo, responsable de la communication. Le milieu des artistes musiciens, compositeurs, interprètes et des promoteurs de cet art, secoué par les problèmes liés à la répartition et au recouvrement des droits d’auteur et droits voisins ainsi que des difficultés rencontrées à vivre décemment va-t-il pouvoir enfin redorer une image largement ternie depuis plusieurs années ? “ Notre association a pour objectif principal de regrouper tous les artistes et promoteurs de musique animés d’une volonté de collaboration et soucieux d’œuvrer dans un climat de confiance réciproque, à la résolution des problèmes liés à leur secteur d’activité ”, soutient Alain Mboulè. Parmi ces problèmes, la misère quotidienne qui ronge la vie des artistes. Une réalité qui a emporté cette année 2006 Liu du Kamer, Feelingue Hiroshima, Zachée Ngoloko, Ossobo ou encore plus récemment, Jimmy Biyong.

Pour un nouveau départ
Et à ceux qui objectent déjà que dans le bureau de cette association, on ne retrouve aucun nom de chanteurs, musiciens, compositeurs ou promoteurs connus du grand public, Prince Mussongo rétorque : “ Que les gens se rassurent, l’Amic compte parmi ses membres tous les noms que l’on connaît, bien au-delà des querelles autour de la Cmc. En tout cas, ces artistes étaient présents lors des débats qui ont présidé à la création de cette association. Seulement, nous avons choisi de ne coopter dans le bureau que les artistes qui ont du temps à consacrer au fonctionnement efficace de l’Amicale ”. Par ailleurs, cette structure entend, pour palier aux manquements de la Cmc et aux carences du ministère de la Culture en matière d’aide sociale et matérielle, apporter les réponses aux questions que se posent l’ensemble des professionnels de la musique, afin de leur permettre de vivre de leurs droits d’auteur : “ dans un pays normal, c’est le ministère de la Culture qui doit aider à organiser et encadrer le milieu des artistes. Chez nous, rien de tout cela. Nous avons donc décidé de nous prendre en main, pour avoir une assistance mutuelle ”.
Et pour marquer le lancement officiel des activités de l’Amic, un festival de musique sera organisé le 11 novembre 2006, à 17 heures, au Collège De La Salle de Douala.
 

Par Jean-Célestin EDJANGUE
Le 15-09-2006
Le Messager


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