Ruben Um Nyobe : Un devoir de mémoire

Les manifestations marquant le cinquantenaire du décès du nationaliste ont démarré lundi dernier, 1er septembre, à Douala.
Angui Mangan





Les membres de la Fondation panafricaine présidée par Le combattant Mboua Massock, se sont réunis lundi dernier à la résidence du Pr Doukaya, au quartier Bonantonè (Douala), où ils étaient face à la presse. Au programme de cette conférence de presse, l'explication aux journalistes sur la nécessité d'une telle initiative, qui vise à revaloriser la mémoire de celui qui a payé de sa vie pour que le Cameroun soit indépendant.

Né en 1913, le "Mpodol" Ruben Um Nyobe, a été assassiné le 13 septembre 1958. Cinquante ans après, la Fondation panafricaine du combattant Mboua Massock, qui est à vocation culturelle, historique et politique, a ainsi décidé de marquer un point à travers des événements qui vont se poursuivre jusqu'au 14 septembre prochain, lors de la clôture prévue à Boumnyebel, le village du martyr. Mais avant, une série de manifestations seront observées. Parmi elles, un meeting public, un concert de musique et cette marche du 8 septembre qui prendra son départ au carrefour Shell New-bell à Douala, en passant par le quartier Nkongmondo, où était situé le siège de l'Upc. Pour le combattant Mboua Massock, ces différentes manifestations devraient avoir pour aboutissement, la réhabilitation de Um Nyobe dont la mémoire est longtemps restée dans l'oubli.

Pour ce faire, il a interpellé la jeunesse camerounaise à prendre davantage conscience, et à prendre en main ses responsabilités et son destin en luttant pour l'annulation des accords de coopération, de manière à sortir le Cameroun du joug néocolonial. Toutefois, cette révolution qu'on veut culturelle et comportementale, devrait commencer à partir des programmes scolaires qui méritent d'être révisés en incorporant à nouveau dans les différentes pages, les chapitres qui traiteraient des héros nationalistes, conseille-t-il.
Pour autant, le Pr Doukaya qui se présente comme un égyptologue, estime que "Nous devons valoriser nos mémoires, nos héros, avoir des monuments, des statues, des rues, comme c'est le cas ailleurs et notamment en France, avec l'aéroport Charles de Gaule. Parce que, un peuple sans histoire, est comme un corps sans âme.

On ne peut pas valoriser les gens comme Napoléon et Leclerc, alors qu'on est plus proches de Um Nyobe, de Martin Paul Samba, de Ernest Ouandié, de Rudolf Douala Manga Bell et bien d'autres" a-t-il soutenu. Le combattant Mboua Massock, initiateur de ce projet, estime que cet événement ne devrait pas se passer dans l'anonymat "Cinquante ans, est un chiffre historique et symbolique pour la mémoire du nationaliste martyr et qu'on ne saurait laisser passer inaperçu. Car, l'Upc de Um Nyobè était une Upc d'idéologie, de dignité et de libération. C'est pour cela que nous devons faire que l'idéologie de Um Nyobè ressuscite. Raison pour laquelle, ce cinquantenaire doit être un événement, même sur le plan national" déclare le "rebelle moral".

mboasawa

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