C’est par une conférence de presse que Real Dream Entertainment, structure qui organise les 20 ans de carrière de Petit Pays a dévoilé le teasing “ 20 ans toujours au sommet ”. Une campagne publicitaire qui n’avait que trop duré. “ Dans un pays où les stigmates du passé ne sont pas toujours décelables sur le panorama de la société et où l’histoire de la musique n’est pas intégrée dans les mœurs, célébrer 20 années de bonheur de l’artiste Petit Pays, c’est relever un pari socio-économique et culturelle louable et honorable. Plus que 20 bougies, c’est l’histoire d’une vie et l’action d’un leader qui retient l’attention ”, explique d’emblée, Alfred Ngueko, directeur général de Real Dream.
Cette rencontre qui s’est déroulée dans la salle de conférence de l’hôtel Serena à Akwa Nord à Douala n’a pas drainé grand monde. Mais pourtant de beaux moments de communion avec celui qui se fait appeler Turbo. “ L’artiste que je suis, sais composer des chansons et chanter. S’il est bien managé, il respecte aussi le timing qu’on lui donne ”, confie Adolphe Moundi.
Célébrer ses 20 ans pour Petit Pays est le meilleur moment de partager avec ses fans mais de montrer aux yeux des Camerounais que malgré ce qui est dit, “ Les Sans Visas ” restent présents sur la scène musicale camerounaise. En exclusivité, Rabi fêtera son anniversaire avec les Sans Visas. Tous les concerts seront donnés par le père et les fils. Ce mythique groupe a aidé nombre de jeunes à trouver leur voie dans la musique. “ Il y en a qui ont quitté le toit familial pour voler de leurs propres ailes. Chose tout à fait normale. Parce qu’un enfant doit grandir, quitter ses parents, pour fonder sa propre famille. ”

Une décennie bien remplie
Au moment où Moundi prépare son 20ème anniversaire, il aura su faire parler de lui dans le milieu de la musique camerounaise. De “ Casse-toi ” en 1985 à Ekamofok en 2006, en passant par “ Salamalekum, Andy, King of makossa ou La Monako ”. C’est 19 albums que le fils de Moundi a mis sur le marché. Des albums dont les textes mettent en exergue la misère, la souffrance, l’espoir, la gloire, l’amour, la paix. La femme est très souvent au centre de ces mélodies. Rabi a tellement défendu la cause féminine que ces dernières années, il se présente de plus en plus, sous des vêtements de femme. Son album La Monako a ouvert le bal. Et, depuis il n’est plus rare de le voir sur une scène en robe de soirée et “ bottillons ” assortis.
Pour cette fête que les organisateurs veulent inoubliable, cinq villes sont ciblées : Douala, Bamenda, Kumba, Maroua, Yaoundé, du 4 novembre au 22 décembre. Mais avant, le 28 octobre, une marche de soutien sous fond de carnaval a lieu dans la capitale économique. L’artiste prévoit aussi des remises de dons, aux femmes, aux orphelins, aux malades de Sida, etc.  

Par Vanessa Nana
Le 25-10-2006
Le Messager