Faire revivre dans un même évènement Lobè Lobè Rameau, Emmanuel Nellè Eyoum, Cromwell, Eboa Lotin, Francis Bebey, Ebanda Manfred, Pierre Tchana, Kotto Bass et les autres artistes disparus sans oublier ceux qui sont vivants de Manu Dibango à Sergio Polo en passant par les frères et soeurs Decca. C’est l’ambition que se donnent “ Les Journées camerounaises de la musique ” dont la première édition se déroulera du 12 au 16 décembre 2006 à Douala. Ce festival voulu par Tom Yom’s et son Comité d’organisation, se positionne comme une autre manière de célébrer les musiques de chez nous : “ Nous sommes partis d’un constat : la fête de la musique organisée un peu partout dans le monde est une volonté des Français. La date même du 21 juin, retenue pour célébrer la musique camerounaise ne correspond à rien au Cameroun. Elle a été choisie par rapport à la vie quotidienne des Européens ”, explique Tom Yom’s.
L’artiste, promoteur de la Real time music (Rtm), à l’immeuble Hogmeni, est persuadé comme l’ensemble de son Comité d’organisation qu’une date plus en phase avec le calendrier et la culture des Camerounais donnerait un cachet particulier à l’évènement : “ Je n’ai jamais voulu que l’on change la date de la fête de la musique. Mais, je pense qu’un autre moment, en décembre notamment qui est le mois des fêtes par excellence en Afrique subsaharienne et qui est une période d’ensoleillement est davantage propice à danser, à s’amuser, à décompresser ”.
Concerts, ateliers,
rencontres professionnelles…
Du 12 au 16 décembre, les habitants de la capitale économique du Cameroun vont vivre au rythme des Jcm, à travers une diversité d’animations. Chaque jour, un atelier et une rencontre professionnelle se tiendront sur l’un des quatre sites sélectionnés par les organisateurs pour abriter le festival : le Palais Dika Akwa (Mukanda), espace culturel polyforme et mémorial des cultures bantoues ; Doual’art, espace d’art contemporain et centre de réflexion des créations artistiques et esthétiques ; le Cercle municipal, symbole d’une nouvelle modernité dans la ville de Douala ; Bonapriso center of the arts(Bca), est un centre d’art pluridisciplinaire qui accueille des expositions, vend des œuvres d’art et sert d’école de formation. Des sites qui sont situés respectivement à Akwa, Bonanjo et Bonapriso et qui sont autant de lieux culturels à Douala. Parmi les ateliers, le Dee-Javing, le graffiti-tag, Mao (musique assistée par ordinateur), atelier de management artistique et production de disque sont annoncés alors que des thèmes de discussion portent sur : “Le Droit d’auteur ”, “ L’industrie de la musique ”, “ L’organisation du secteur musical ”, “ Le financement de l’industrie musicale ”.
Cette manifestation se clôturera avec deux concerts de musique qui verront sur l’un des plateaux, le 15 décembre, une quinzaine d’artistes de talents mais peu connus du grand public rivaliser de présence sur scène. Le lendemain, 16 décembre, ce sera l’apothéose. Une quinzaine d’autres artistes, vedettes confirmées, donneront un spectacle inédit et gratuit dans les jardins du Parc des Princes à Koumassi. Un spectacle qui devrait durer plus de 10 heures de temps.
Le ton est donc donné. Reste à attendre le 12 décembre pour envoyer la musique ou plus exactement les musiques de chez nous.
mboasawa
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