Musique : Charlotte Dipanda chante la foi



06 Dec 2011 : Elle a officiellement lancé son nouvel album «Dube l’Am» hier à Yaoundé.

 



«Charlotte Dipanda est tout un bouquet de bonheur». Celui des confrères qui l’a lancé hier au cabaret La Tanière lors du lancement du nouvel album de la chanteuse camerounaise ne s’est sûrement pas trompé. Puisque la conférence de presse prévue s’est mue en un show case, Charlotte offrant à ses interlocuteurs un aperçu de son opus de 14 titres. Voix douce et langoureuse soutenue par une mimique dont elle seule a le secret, elle a subrepticement arraché les applaudissements à ceux-là qui s’abstiennent généralement de le faire. La «mère» de Mispa (son dernier album avant celui-ci) a tenu à ce que «chacun apprécie le genre de musique que je fais. Je ne me considère pas comme une technicienne de la voix, pas comme une chanteuse qui va faire des prouesses vocales. Mais, qui chante sur l’émotion», a-t-elle lancé, la voix douce.

Pour ceux qui n’ont pas encore écouté son «nouveau bébé», Charlotte ne s’est pas éloigné de son genre musical. Juste «des années de plus, une expérience de plus», confie-t-elle, en même temps que l’on peut découvrir le vidéogramme de l’une des chansons. Ce qu’on n’a pas pu écouter pendant les échanges avec la presse, ces sont ces deux duos. L’un avec Richard Bona, qu’elle a rencontré sur scène en 2005. L’autre duo est réalisé avec l’Antillais Jacob Desvarieux qu’elle rencontre «de manière hasardeuse car, on ne s’était jamais retrouvé sur scène comme avec richard Bona», confie Charlotte Dipanda, qui avoue que «cet album est vachement riche».

Ce n’est pas un manque d’humilité pour cette jeune fille dont la voix semble intégrée dans le subconscient des Camerounais depuis son expérience avec Jeannot Henz (de regrettée mémoire) qui lui met le pied à l’étrier à la veille de la décennie 2000, son duo avec Sergeo Polo (Pardonne-moi) consacré comme meilleure chanson de l’année 2003 et Mispa, son premier album. «Cet album a permis que les autres artistes, notamment les aînés me fassent confiance», avoue la charmante chanteuse. Cette fois, celle qui a décidé de s’autoproduire après une expérience avec les Equato-guinéens (Mispa) dit avoir gagné en expérience, pendant que le public commence à mimer sa chanson (Mekoussè). Un makossa soft comme elle sait bien les concocter. Cette fois, avec l’aide d’un requin des studios et de la musique camerounaise : Toto Guillaume.

Toutefois, Charlotte Dipanda a tenu à préciser que ce n’est pas une mauvaise chose de lancer officiellement son album au Cameroun, alors qu’elle vit en europe. «Il est prépondérant que je vienne d’abord présenter mon album aux Camerounais, en primeur. Peut-être je me trompe. Je suis consciente qu’en Europe, je ne suis pas encore Céline Dion. Des charlottes Dipanda, il y en a au moins 150 millions en Occident. Je vais où on est prêt à me recevoir. Il n’y pas de petit public. Cela prendra le temps que ça prendra. Mais, je grandirai avec le public camerounais ou un autre public. L’Occident a ses réalités», a confié Charlotte Dipanda, qui dit avoir vu sa foi grandir : «Dube l’am».

Justin blaise Akono
06 Dec 2011


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