Elle était pourtant la star du jour.Mais Majoie Ayi n'a pas assez  parlé au cours de sa  conférence de presse, le 04 juillet 2011 dans un hôtel de  Yaoundé.Ce sont plutôt ses communicateurs, surtout François Bingono Bingono, journaliste à la Radio Nationale, la CRTV qui répondait presque à toutes les questions de ses confrères en lieu et place de l'artiste.

La chanteuse Majoie Ayi, réagissant à une

interpellation d'un Journaliste.

Plusieurs journalistes n'ont pas hésité d'interpeller le "Grand frère" afin qu'il laisse Majoie Ayi répondre elle-même aux préoccupations des journalistes.Et c'est lui qui rappellera encore aux nombreux hommes de médias, que cette conférence de presse était motivée par le fait que "La promotion d'une oeuvre n'est pas ponctuelle, mais permanente". Elle est "une sauce que l'on devrait réchauffer en permanence".Majoie Ayi a donc tenu à rencontrer les journalistes et animateurs radio et télé de Yaoundé, la capitale Camerounaise pour relancer la promotion de son nouvel album "Horizon" sorti en 2011.

Les communicateurs de l'artiste ont failli

(inconsciemment?) lui ravir la vedette

pendant cette conférence de presse.

Mais au cours de la phase réservée aux échanges avec la presse, la température est encore montée d'un cran.C'est d'abord le modérateur et attaché de presse de l'artiste qui crée la controverse.Il va limiter le nombre de questions par type de médias: Uniquement une question pour la presse cybernétique(c'est yaoundeinfos.com qui sera  sélectionnée), trois questions pour la presse écrite, deux questions pour la radio et trois questions pour la télévision.Chose curieuse voire inimaginable et incompréhensible dans une conférence de presse.

C'est là que Majoie Ayi a été  sévèrement interpellée par Séraphin Oyié, journaliste,l qui ui demandera de s'expliquer sur sa déviance "vestimentaire, linguistique et chorégraphique".Et malgré les interventions de François Bingono Bingono, toujours à son secours, Majoie Ayi sera poussée enfin à répondre:"Jusqu'ici je ne sais pas à quel niveau j'ai été déviante" dira la chanteuse qui  ira même plus loin en indiquant fermement que "Le Bikutsi est une musique qui fait vibrer et on a besoin d'être à l'aise pour  bien la danser.Je mets tout simplement des tenues  qui me mettent à l'aise pour que corporellement, je puisse mieux m'exprimer parce que la danse aussi, c'est l'expression corporelle".

Majoie Ayi fait ici l'acapela de la chanson 

"N'exagère pas", chantée en duo avec

Meiway.

Le nouvel album de Majoie Ayi,composé de 11 titres dont un en featuring avec l'artiste ivoirien Meiway, navigue dans une thématique riche à travers laquelle , elle met un accent sur les priorités des enfants d'Afrique et du monde.Elle invite les femmes à une prise de conscience en épousant le travail pour garantir leur survie.Majoie Ayi dans ce deuxième album , parle aussi de la jalousie conjugale qu'elle qualifie de "poison",et prône plutôt la confiance qui, selon elle, est "un élément indispensable pour garantir la stabilité et la survie des ménages".La chanteuse n'oublie pas également ses origines en mettant en valeur le folklore pure de la culture Fang-Beti.Et parlant de son "expérience personnelle",Majoie Ayi appelle à moins d'hostilité vis-à-vis  des artistes du genre feminin et invite ses pairs à plus de professionnalisme dans un contexte marqué entre autres par le "manque de producteurs,"  et "la piraterie".En somme, cet album est un alliage de textes et d'instruments que plusieurs mélomanes devraient apprécier à sa juste valeur.

Ericien Pascal N.
yaoundeinfos.com

06 juillet 2011