Musique : Wax peint l’Afrique sous une nappe de soul

Le chanteur propose une ballade aux extraits d’optimisme pour le continent.



Son nom n’est certainement pas très connu du milieu musical camerounais. Le chanteur Wax, de son vrai nom Nde Ndifonka, auteur compositeur et producteur natif de la région du Nord-Ouest réside en Afrique du Sud depuis plusieurs années. La pochette de l’album se présente sur un fond noir.
Wax tient en main une guitare, instrument de musique grandement utilisé dans ses chansons. L’album intitulé «African dream» (rêve africain, en français) est composé de douze (12) titres, tous en anglais. Dans le titre éponyme à l’album, l’auteur interpelle les africains à «ouvrir les yeux», à rêver, à croire à leurs talents et à leurs potentiels. Les chansons font fortement ressortir les sons de guitare et de piano. Ce qui fait la particularité de cet album, dont les sonorités sont d’ailleurs. Principalement de la saoul music avec une forte coloration de jazz.

Dans ses chansons, Wax chante l’amour, prône la paix, souhaite la fin des conflits qui minent les pays africains. Ndé Ndifonka raconte également ses mésaventures amoureuses ainsi que celles liées au mariage. Pour retourner dans le berceau de ses ancêtres, l’artiste reprend d’ailleurs la chanson «C’est la vie» d’Henri Dikonguè. Sur un ton de Jazz, cette chanson qui apparaît en septième position est reprise en anglais par Wax. «Make you no cry», le titre qui suit est exécuté dans un rythme plus langoureux. Un slow, dans lequel l’artiste chante non seulement en anglais, mais également en «Pidgin». Car dit-il, «you di confuse for sika weti ? For sika say life trong, waka up and down for dis town. Ting di soso trong». Il interpelle alors les africains et leur demande de ne pas se laisser abattre par la dureté de la vie.

Ainsi, à travers les titres «Help someone», il promet l’entraide entre les uns et les autres. «No mami, no go» dénonce le marriage par intérêt où time weh money plenty, love it sweet oh. “Time weh money finish, ha ha, na wah”, chante t-il. Wax dénonce également dans “Ali gets his arms”, les mensonges des politiciens qui conduisent à la guerre, endeuille de nombreuses familles et laissent de nombreux orphelins. Pour lui, il est temps que tout cela prenne fin pour que les africains puissent rêver, vivre en paix.
Pour réaliser ce chef d’oeuvre, Nde Ndifonka a été à la fois auteur, compositeur, arrangeur et guitariste. Il a dû recourir aux services de Nelson Malela au piano ; de Dave Abbott à la guitare électrique ; Simon Annett au tam-tam. Les percussions étaient assurées par Joseph Averjel alors que Sylvain Valouveta assure la basse. Le tout pour un résultat «éclatant» comme l’étoile qui apparaît sur son nom et la clarté qui transparaît sur la pochette de son album.

Blaise Djouokep


mboasawa

3713 Blog des postes

commentaires