La question est revenue plusieurs fois. Pourquoi organiser des journées camerounaises de la musique en ce moment alors que le 21 juin dernier, le Cameroun s’était joint à la communauté mondiale pour célébrer la fête de la musique ? Quand on lui parle du 21 juin, Tom Yom’s se montre volontiers radical. “ Je vous dis que la date du 21 juin c’est le 1er jour de l’été en France. Voilà pourquoi les Français l’ont choisie pour célébrer leur fête de la musique. L’été au Cameroun c’est en décembre, mois festif par excellence. Il est anormal pour nous d’organiser la fête de la musique en juin, lorsqu’il pleut, juste pour mimer le France ”. Hier mardi à l’espace Doual’art de Bonanjo, Tom Yom’s accompagné de Dinally, a donné un point de presse ponctué par l’ouverture solennelle des premières Journées camerounaises de la musique (Jcm).
Une fois ce point sur la date vidé, les organisateurs des premières Jcm pouvaient dévoiler le programme. Il y a ce concert géant et gratuit organisé samedi prochain au stade Mbappé Leppé. Selon les organisateurs, une trentaine d’artistes du Cameroun et de la diaspora animeront le public dès 14 heures jusqu’à l’aube. “ Awilo Longomba, Coco Mbassi, Barbara Canon, Douty, Beko Sadey Koppo, Krotal ou encore Ben Decca seront de la fête ” assure Tom Yom’s. Naturellement, le choix des artistes devant se produire n’a pas fait l’unanimité. “ Tout le monde ne peut pas chanter en même temps. Nous avons fait des propositions et nos annonceurs ont fait des arbitrages. Mais rien n’est fermé : si un bon artiste veut intervenir sur scène, il sera le bienvenu ” tempèrent les organisateurs.
Mais les Jcm refusent de se limiter à ce concert géant. Véritable innovation, quatre ateliers de formation pour initier les jeunes à la musique sont organisées dès ce jour. Le premier, au Palais Dika Akwa et sous la férule de Tony Mefe et Vincent Mambachaka traitera du management artistique. Les ateliers 2 et 3 exploreront les arcanes de la guitare basse et de la musique assistée par ordinateur. Serge Ngando Mpondo en sera l’animateur. Un dernier atelier sur le chant sera animé par Coco Mbassi. La réflexion ne sera pas absente des Jcm. Des rencontres professionnelles sur des thèmes tels que le droit d’auteur, l’industrie de la musique et le financement de la musique au Cameroun. Et pour l’histoire, les organisateurs des premières Jcm annoncent la production d’un ouvrage qui retrace les 50 dernières années de la musique au Cameroun. Fruit du travail de fourmi abattu par les journalistes Jean Célestin Edjangué et Suzanne Kala Lobé, l’ouvrage, encore en chantier but pour le moment sur la rareté des financements. Mais les auteurs n’entendent pas s’arrêter en si bon chemin.
mboasawa
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