J. G. Belobo ouvre un conservatoire



Chanson. Le baryton a donné un récital samedi soir à Yaoundé. A l’issue d’une tournée africaine qui l’a conduit dans 20 pays.


 
La pluie tombée sur la capitale camerounaise n’a pas empêché les aficionados d’opéra d’effectuer le déplacement du palais des congrès, pour assister à la dernière représentation d’une tournée africaine qui a conduit  Jacques Greg Belobo dans une vingtaine de pays africains, depuis le mois de mars 2011. 
Dans une salle du palais des congrès à peine débarrassée de son pavoisement du 3ème congrès du Rdpc, le millier de spectateurs a passé une soirée enchantée. Prévu pour commencer à 21h, le récital de Jacques Greg Belobo a pu finalement démarrer avec 45 minutes de retard. Le concert diffusé en direct sur la Crtv devait commencer lorsque la régie de l’Office allait donner le la. Le chanteur est finalement annoncé dans un tonnerre d'applaudissements.
 
Le récital « I believe », appellation que se partagent le 7ème album sorti au début de l’année 2011 et le projet autobiographique que le chanteur a décidé de mettre sur pied au Cameroun, s’est décliné en un mélange de témoignages exclusifs couplés à l’interprétation de titres triés du répertoire impressionnant du chanteur aux 60 opéras. « I believe » est partiellement l’histoire du jeune homme parti à la poursuite d’un fabuleux destin qui a commencé à Yaoundé en 1996, lors d’une rencontre fortuite avec les trois ténors (Pavaroti, José Careras et Domingo), qui s’est poursuivi au conservatoire en France, puis en Allemagne, avant de se répandre dans le monde entier. Un parcours fait de doutes, de grandes joies et de petites peines, mais résolument passionnant. Le temps d’une soirée, le chanteur s’est mué en biographe, de lui-même. Aidé d’une diction agréable, le chanteur s’est raconté. Il a remercié ceux qui l’ont accompagné dans ce parcours du combattant. Il a invité à continuer d’oser, comme pour répondre à l’invite du président du Rdpc qui en appelait à ses jeunes compatriotes lors du congrès. Mais, le meilleur était dans le chant.
 
De toute la puissance de cette voix de stentor qui résonnait de mille vibratos dans la nef du palais des Congrès, le baryton a baladé le public dans un répertoire très varié. Chantant avec la même aisance en anglais, en français et en allemand, le public a pu apprécier toute la classe de l’enfant prodige de l’opéra. Le must a été cet exercice de vocalise polyphonique auquel le chanteur a convié le public. Ekang, un chant populaire guerrier fang béti a été repris en chœur par toute la salle, dans une communion finale, avant le long « standing ovation » auquel l’artiste a eu droit. En toute légitimité. L’interminable séance de photo et de dédicace de la fin en témoigne.
 
Jacques Bessala Manga

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