Quel est l’objectif de la compétition de musique religieuse d’inspiration chrétienne que vous organisez entant qu’Eglise ce week-end ?


Il y a une trilogie de faits qui peut présider à la compréhension de cet événement: L’Eglise catholique qui est à Yaoundé se situe dans la mouvance de la nouvelle évangélisation prônée par Jean Paul II et continuée par le Pape Benoît XVI, durant son pontificat prophétique. Ensuite, Ce concours-concert se situe à la veille de la béatification du Pape jean Paul II qui aura travaillé à humaniser le travail humain par un enseignement magistériel clair.
Cet événement se situe enfin, au cœur même du recrutement par l’Etat de 25 000 jeunes à la Fonction publique. Chacun connait d’ailleurs l’adage: «Chanter, c’est prier deux fois». Il s’agira d’offrir, dans un élan commun, toutes angoisses et tous les espoirs de notre jeunesse à l’Etre suprême qui est Dieu et qui préside autant au destin des hommes qu’à celui des Nations. Il faut entendre que les aumôniers ont travaillé cette année sur la question non aboutie du travail.

La période choisie (Pâques), est-elle douée de symbolique ?
Bien sûr! Ce concours-concert est organisé à la veille du dimanche dit des apparitions postpascales du Seigneur à ses disciples et au cœur de la fête du travail dont St Joseph, le père nourricier de Jésus en est le saint patron. L’Eglise est encore ici, en pleine célébration des mystères du salut. Et la joie de cette célébration ne peut retentir et éclater en dehors de nos campus où le mandat à nous offert par Jésus-Christ, est d’accompagner, de former et de structurer les décideurs de demain que sont nos étudiants à répondre avec pertinence aux exigences intellectuelles et axiologiques qui devraient structurer l’homme accompli.

Combien d’universités mettez-vous en scène au cours de ce concert de musique religieuse? Qu’est-ce qui a présidé à la sélection?
Six universités vont se produire sur la scène de la Basilique Marie-reine-des-Apôtres et patronne du Cameroun, ce samedi 30 avril 2011 à partir de 18h. C’est la régularité aux activités organisées par l’Aumônerie des universités et grandes écoles de la ville de Yaoundé qui est le seul critère de sélection. On sait que c’est peut-être arbitraire, mais le fait que ce soit la première édition de ce type de concours, plaide en notre faveur si jamais l’on nous fait le reproche qui peut bien être justifié. Dans l’avenir en tout cas, nous promettons d’élargir le panel des participants.

L’on a vu l’Eglise catholique romaine sur le front de la prédication populaire à travers les «Christstades» au cours de ces dernières années. La promotion de l’Evangile par le chant religieux s’inscrit-elle dans cette même donne?
Comme je disais déjà, l’Eglise catholique qui est à Yaoundé se situe dans cet événement au cœur même de la Nouvelle évangélisation. Par les moyens humains et matériels qui lui sont propres, notre institution obéit aux injonctions de son Fondateur et maître, Jésus Christ qui nous demande d’annoncer l’Evangile à toute la création.
Annonçant ainsi cette parole de vie, les disciples du crucifié-ressuscité transforment les mentalités, purifient les consciences et forment les hommes de notre temps à savoir, distinguer le mal et le bien et surtout à savoir discerner le vrai et le faux au cœur même de la crise de la vérité dont est sujet notre société. Cette expertise que crédibilise le long travail des siècles, place ainsi l’Eglise catholique comme une force propositionnelle fiable et efficace au milieu des gourous et pseudo-prophètes qui ne viennent que pour perdre le peuple de Dieu.

Après le concert de ce week-end, quelle est la prochaine étape ?
Une réflexion est en mûrissement en ce moment concernant l’ouvrage-interview de Benoît XVI, Lumière du monde. Une fois de plus, la pensée du Sait Père a fait l’objet d’une exploitation idéologique, loin de la pensée de son auteur, notamment sur l’usage du préservatif. Loin d’avoir changé la doctrine catholique sur la morale sexuelle et familiale, le Sait Père a confirmé celle-ci en s’inscrivant dans la tradition de l’Eglise et de ses successeurs. Dans les prochains jours, nous voulons organiser une conférence au cours de laquelle nos spécialistes vont restaurer une vérité édulcorée, frelatée et falsifiée par certains médias au sujet de la doctrine claire de l’Eglise en ce qui concerne le préservatif.

Propos recueillis par Léger Ntiga