Princesse Demanou : Les secrétaires soumises à leurs patrons

La jeune chanteuse vient de mettre sur le marché du disque son 2ème album.



Elle a choisi de faire du zouk. Sur la pochette de son album, il est marqué «Feelin ». «Émue et en joie, après dix ans passés en France, je raconte ce que je vis là bas avec Feeling. C'est ma façon à moi de communier avec mes frères», précise Pascaline Demanou Manedjeu (Dpm). Sortie au mois d'août 2010, la mélodie, la cadence et la rythmique de cet album bercent dès le début. «Ne te retiens pas», son premier titre donne le ton. Sa voix langoureuse, parle de Dieu, d'amour, et des souffrances de la femme. Ici, elle fait référence à ces secrétaires de direction qui n'osent pas s'aventurer dans une relation sérieuse avec leurs patrons. «Suis tes sentiments, je sais que tu meurs d'amour. Je t'aime, on s'aime. Écoute ton cœur…» Martèle-t-elle dans cette chanson.

Elle enfonce le clou, plus loin, dans «reste près de moi», le 2ème titre de celle qui a travaillé avec Michael Brown, Franck Chaleur, Belmond de Boville, Annie Anzouer (qui serait sa maman dans la chanson), ou Joly Priso etc., des grosses pointures de la musique qui relèvent le niveau de cet album. Et le mélomane qui se laisse transporter éprouve du plaisir à la suivre. «Ma capacité à chanter en ma langue et en français fait que ma musique peut-être écoutée partout», poursuit l'artiste. Sa spiritualité débordante la pousse à intégrer «Kong Mingmo wo» (qui signifie aime ton prochain, dans une langue du département de la Menoua», dans sa 3ème production. Cette chanson qu'elle compose alors qu'elle était dans un avion, fait planer ses fans. «Pardonne-moi», le 6ème titre est la consécration de cette crainte de Dieu. Le pardon est demandé à une personne à qui elle à fait du mal. Héroïque et dynamique, elle est pour un nouveau départ. «A genoux à tes pieds, je viens te supplier.

Je t'ai trop fait pleurer mais j'ai déjà changé. Pardonne-moi …» reprend -t-elle en chœur dans la joie. «Mingwi Timo» qui signifie la femme sans enfant, présente le calvaire de la femme stérile. Cette reprise qu'elle emprunte à son frère aîné, constitue la 8ème plage de ce chef d'œuvre, décrit les souffrances de la femme qui cherche désespérément un enfant. «S.O.S enfance», parachève le travail. L'artiste dans ce 9ème titre, chante pour tous les enfants démunis. Elle a d'ailleurs créé à Dschang une association en 2005 qui porte le même nom. A 31 ans, originaire de la Menoua dans la région de l'Ouest Cameroun, cette deuxième livraison est autoproduction. Le prix du Cd original qui revient à 10 euros devrait prochainement être réadapté à l'environnement économique local et sera disponible à 2000 francs Cfa, dans les prochains jours.
Après un premier passage à vide en 2007, grâce à un single de deux chansons, entouré de «prédateurs», ce single intitulé «tout à Dieu» est passé inaperçu. L'absence de communication, la difficulté à trouver le support, vont plomber ses nombreux efforts. Au mois de novembre prochain, elle promet revenir au Cameroun pour une tournée nationale.

Aristide Ekambi


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