Le public venu l’acclamer le 24 mars dernier au Goethe Institut de  Yaoundé a découvert un spectacle de musique mêlant mise en scène  théâtrale  et danses traditionnelles. 
Né le 23 décembre 1976 à   Ayos, dans la région du Centre, Guy Roger Zaki,  de son véritable nom,  débute dans la musique en 2002 et crée,  la même année, un groupe de  reggae baptisé  «Les migrateurs », en référence aux voyages qu’il a  entrepris à travers plusieurs pays d’Afrique : Mali, Nigeria, Niger,  etc. Profondément marqué par la misère des peuples africains, Samary Jah  dit vouloir aider ses frères à travers la musique.
Sa musique  est un mélange d’afro-jazz, de reggae, de zouk et de folklore,  accompagné des instruments comme le kalangou, le djembé, le balafon et  les calebasses. Samary Jah est aussi pluriel dans son choix des langues  car il chante en français, en anglais et  en plusieurs dialectes  africains : haoussa, béti, baya (langue de l’Est-Cameroun). Artiste  engagé, le musicien chante la paix, les droits de l’homme, de la femme  et de l’enfant. Dans son répertoire composé de 150 titres et de son  premier album sorti en 2007, Samary Jah décrypte le quotidien des jeunes  Africains confrontés à la pauvreté et à l’immigration clandestine.
En  bon samaritain, le chanteur œuvre  pour son prochain à travers sa  fondation « Samary Jah », dont le siège se trouve à Bertoua dans la  région de l’Est. Cette fondation s’occupe des orphelins. Son autre  combat concerne la musique. Le chanteur se dit préoccupé par l’avenir du  reggae qui connaît une régression au Cameroun : « Peut-être que le  public n’a pas saisi le message porté par cette musique. Mais, je reste  optimiste. A force de travail, le reggae retrouvera son aura ».
mboasawa
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