C’est la maison du combattant que la jeune artiste, Mémé Mahoua, a choisie pour la présentation de son tout premier album le 26 juin 2010. Le titre phare de cet opus, «la paix n’a pas de prix», a séduit les mélomanes regroupés ce jour-là.De son vrai nom Jeanne Méfiré, Mémé Mahoua est issue d’une famille de musiciens à l’instar de son père déjà chanteur et instrumentiste.
Son parcours musical très tôt à l’âge de six ans dans les chorales de sa région. Elle prendra son envol en 2004 lorsqu’elle décide de mettre sur pied son album. Après un travail de longue haleine, quatre années durant, l’album verra le jour en 2008. Mais «l’œuvre de Dieu n’étant jamais parfaite», la dédicace n’a pu avoir lieu que cette année sur les conseils de certaines icônes de la musique camerounaise, Zé Bella par exemple.

Mais aussi le parrain de l’artiste, Claude Ndam parrain artiste et surtout François Bingono Bingono. Le titre phare «la paix n’a pas de prix» est un Bikutsi qui rend hommage à tous ceux qui se sont battus pour la paix au Cameroun aux premières heures des indépendances. C’est un tempo d’origine Beti s’associant pour une grande pluralité. La cassette comporte aussi d’autres titres intéressants dont on peut citer entre autre trahison, nguè, nâ pon (souffrance des mamans) ou encore synergies africaines.
C’est une autoproduction en cd studio true color de Yaoundé. Interrogée à la fin de la cérémonie, Mémé Mahoua a donné son sentiment: «J’ai puisé dans les sonorités culturelles du Cameroun, il n’y a que la salsa qui est venue d’ailleurs. J’espère que j’ai donné le meilleur de moi-même. Dans synergies africaines je n’ai fait que reconnaître le mérite de Chantal Biya à travers ce qu’elle réalise pour l’humanité». La dédicace s’est achevée par une prestation remarquable de l’artiste en reprenant son titre phare devant une forte communauté du département du Noun dont elle est originaire.

Alexandre Mpelli (Stagiaire)