On avait fini par le classer dans le domaine des «has been», ces cabarets qui, en leur temps, ont fait bouger la capitale et permis de découvrir en son temps les nouvelles star du bikutsi. Après quelques années de léthargie, le cabaret «El dorado» à Nkomo rouvre ses portes au public ce soir dès 20h. Et comme pour se faire pardonner du public, les responsables de ce lieu ont mis les petits plats dans les grands en invitant les meilleurs artistes du moment et puisés dans les différents univers musicaux. Ainsi, Nicole Mara, Aî-jo Mamadou et bien d’autres réchaufferont les planches d’une scène laissée trop longtemps à l’abandon. On se souvient en effet que c’est dans les années 1998 que ce cabaret captive les cœurs des mélomanes de la capitale camerounaise.
Et pour cause: le truculent bassiste des "Têtes brulées", Atebass y installe son nouvel orchestre baptisé "Atebass et les Martiens" au bord de la piscine de ce qui, à l’époque se faisait appeler Motel "El Dorado". Quelques mois plus tard, ils produisirent leur premier album de groupe chez Kamdem Jérome et les éditions Génelcam Music. Très vite, le bord de cette piscine est devenu l’un des lieux de rencontres les plus prisés des amateurs de bikutsi. Et alors que ce rythme est en train de reprendre du poil de la bête, la réouverture du cabaret ne peut que faire plaisir à ses habitués. Quoique certains restent dubitatifs.
Dans ce même registre, c’est loin de la périphérie sud de Yaoundé, au lieu dit hippodrome que l’on a assisté hier, jeudi 08 mai, à la réouverture officielle de la «Sanza night club». Pour l’occasion, le club qui a subi quelques rénovations, selon les exigences de son nouveau propriétaire, Samuel Eto’o Fils qui l’a loué pour les six prochaines années, s’est offert les services de la reine du bikutsi, Lady Ponce qui y a époustouflé un public déjà conquis par son dernier album «bombe atomique».
Et si la soirée d’hier a connu une certaine affluence, les soirées qui s’étaient refroidies de ce côté de la capitale, s’y annoncent désormais chaudes.
Et avant que la capitale ne s’enflamme, du côté de la tour de production de la Crtv à Mballa II, on a décidé de calmer le jeu. C’est ainsi qu’un casting pour la réalisation d’une série télévisée y est annoncé demain samedi dès 15h. Quelques heures plus tard, au centre culturel français François Villon de Yaoundé, c’est le jeune Lary Fon qui souhaite conquérir les cœurs des fanatiques de musique. C’est dans le cadre de la promotion des artistes ayant participé à la compilation de musique «un taxi pour Yaoundé» de Vladimir Cagnolari, producteur et animateur de l’émission radiophonique L’Afrique enchantée sur France Inter. Un panorama musical de la ville de Yaoundé aujourd’hui ; racontant la ville à travers ses musiques toutes tendances confondues, cette compilation destinée à faire connaître les artistes locaux dans le pays et à l’extérieur sera distribuée et diffusée dans plus de 200 radios francophones dans le monde. Ici, Lary Fon y a interprété son titre «parle français».
D.E.