Occupé depuis huit ans (deux mandats) par l’ancien président sénégalais Abdou Diouf, 74 ans et qui, bien que n’ayant pas caché son intention de briguer un troisième mandat, continue de jouir du soutien de la France, le poste du secrétariat général de l’organisation internationale de la Francophonie est en jeu. Parmi les postulants, l’écrivaine camerounaise d’origine, Calixte Beyala qui a récemment séjourné au Cameroun lors des derniers Ecrans noirs du cinéma. Elle a clairement affiché ses ambitions de remplacer le Sénégalais Abdou Diouf au secrétariat général de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) en annonçant jeudi 8 juillet dernier avoir déposé sa candidature. « Je me présente en tant que candidate au poste de secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie » avait-elle alors déclaré depuis Yaoundé, la capitale politique du Cameroun. L’écrivaine qui ambitionne de « redorer le blason » de la francophonie, a affirmé avoir déposé sa candidature depuis trois mois attend du président de la France Nicolas Sarkozy qu’il l’entérine. De nationalité française, née au Cameroun un an après l’indépendance (1961), et auteure d’une kyrielle d’ouvrages parmi lesquels « Maman a un amant » (Grand prix littéraire de l’Afrique Noire, 1993), « Les Honneurs perdus » (Grand prix de l’Académie Française, 1996) et « La Petite Fille du réverbère » (Grand prix de l’UNICEF, 1998), elle porte, selon une note d’information de son comité de soutien, » une vision innovante de la francophonie qui (doit) être un espace d’échange linguistique, culturel, social, qui se doit de construire une maison de la francophonie, et doit porter les ambitions de ses peuples et de ses espoirs » .
Comité de soutien
L’écrivaine qui compte par ailleurs sur le soutien d’un comité acquis à sa cause et qui pense que Abdou Diouf « doit se retirer dignement », soutenant que l’OIF « ronronne », au terme de ses huit années passées à la tête de l’organisation doit cravacher dur si elle voudrait devenir ce nouveau secrétaire général de l’OIF qui sera élu lors du 13ème sommet de l’organisation prévu du 22 au 24 octobre à Montreux en Suisse. Même si, comme l’a récemment affirmé le secrétaire sortant, « Beaucoup de voix se sont élevées pour demander que je sois candidat à ma propre succession. J’ai été très sensible à ces manifestations de confiance », Calixte Beyala est pour l’alternance à la direction de cette importante institution qui désigne un ensemble d’États et de gouvernements ayant le français en commun. Nicolas Sarkozy sera-t-il favorable à cette candidature ?
Blaise-Pascal Dassié