La librairie des peuples noirs à Tsinga à Yaoundé a été investie jeudi 3 septembre 2009. Francis Beidi, auteur de "Esclaves volontaristes" et le directeur de la maison d'édition (éIfrikiya), François Nkeme, y étaient en effet face au public pour présenter ladite œuvre. Dans la salle, on ne percevait que la voix de l'auteur, qui parlait du fruit de son imagination. De temps à autre, M. Nkeme lisait des passages du livre sous le regard attentif du public et de l'auteur. Ce dernier, concentré, avait le sourire en coin, comme s'il s'étonnait de son inspiration, lorsque le livre était lu par quelqu'un d'autre.
Le roman de 4 livres, Esclaves volontaristes parle de la liberté que tout le monde a de quitter son pays pour aller ailleurs. Le tout étant de le faire délibérément et surtout de ne pas oublier sa terre natale. Dés lors, nous sommes des esclaves volontaristes. Les héros du roman sont les rescapés d'une guerre. Ceux-ci décident d'aller voir si l'herbe est plus verte ailleurs. L'auteur conte l'aventure de ces protagonistes, parfois avec humour, romantisme ou encore avec des propos acerbes. Ainsi, les personnages qu'incarnent le prêtre, le médecin et le juge vont connaître une fin tragique. Ce qui a quelque peu effrayé les lecteurs. Francis Beidi a essayé d'expliquer cette situation séance tenante. Pour lui, ils n'ont eu que ce qu'ils méritaient. En effet, le prêtre se servait de l'évangile pour berner les populations, le médecin, lui, s'adonnait au trafic des organes et le juge n'hésitait pas à envoyer des innocents en prison. Dans ce roman, le paradis et l'enfer sont sur terre. Le livre traite de divers fléaux qui minent la société, maux qui ont été à l'origine des débats au cours de la dédicace.
La dédicace s'est avérée être un échange éducatif avec l'auteur du roman. Le public constitué des amoureux de lecture et des curieux, a pu profiter mutuellement des connaissances de tout un chacun. Le thème principal du livre, l'émigration a suscité des questionnements sur bien d'autres sujets. La guerre, le sort soit disant scellé des africains, l'éducation, la corruption ou encore la place de la culture, ont été quelques problèmes sur lesquels se sont penchés les visiteurs. Des échanges qui se sont fait dans une atmosphère conviviale. Ces thèmes ont été traités grâce aux notions d'histoire et d'actualité. Les personnes présentes à la séance de dédicace ont pu profiter des cours de syntaxe, d'histoire et se sont informés sur plusieurs sujets. Les débats n'en finissaient pas jusqu'à ce que l'auteur ne termine en disant "Si on n'a pas régné notre Yaoundé natal, forcément, il nous reconnaîtra à notre retour".
Nadine Guepi Kenfack (Stagiaire)
mboasawa
3713 Blog des postes