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Ottou Marcellin enseigné aux écoliers

Les éditions Nathan reproduisent sa chanson intitulée "Je reviendrai maman" dans un ouvrage scolaire.


Dans le cadre de la préparation d’un manuel scolaire pour les classes de sixième, destiné à l’apprentissage du français dans les pays d’Afrique francophone, les éditions Nathan, à Paris, vont reproduire le texte de la chanson "Je reviendrai maman", d’Ottou Marcellin. L’ouvrage dont le titre provisoire est "Français 6e" parait en janvier 2010. Composé de 160 pages, il sera vendu à 6 euros, soit environ 4000 Fcfa. Pour une première sortie, les éditions Nathan vont tirer 8.000 exemplaires.

"Je reviendrai maman", le morceau à l’honneur, parle des enfants soldats. Dans une lettre rédigée à sa maman, une victime de la guerre relate son quotidien atroce. Le choix par la maison d’édition Nathan des textes de la chanson d’Ottou Marcellin ramène au goût au jour un phénomène que la Cour pénale internationale considère comme une «crime de guerre ». En effet, selon l’Unicef, le nombre total d’enfants soldats dans le monde est estimé entre 250 000 et 300 000. L’Afrique subsaharienne, avec 120 000 enfants soldats, a les 2/5 des effectifs. Avant les éditions Nathan, la chanson d’Ottou Marcellin a reçu plusieurs récompenses, notamment "le Prix de la chanson francophone d’Afrique" à Cotonou. Beau parcours pour un titre sorti dix ans plus tôt. En effet, « ce morceau figure dans l’un des trois Cd contenus dans le coffret baptisé "Album majeur". Il y avait d’autres titres comme "Cocorico" et "Ça me ferra souffrir" », explique Ottou Marcellin. Entré dans la musique depuis 30 ans, Ottou Marcellin va fêter ses noces de perles au courant du premier semestre de l’année prochaine. Il annonce la sortie, à cette occasion, d’un coffret de 40 nouvelles chansons et quelques reprises, où interviendra Frédérique, sa fille. Celle-ci fait dans le même registre musical que son papa, mais chante en anglais et joue au piano.

Texte de la chanson "Je reviendrai maman"

Un enfant un tout petit enfant
Pendant la guerre on a fait de lui un combattant
Il avait dix ans, il n’avait que dix ans
Au champ de guerre, il trempa la plume dans le sang
C’était le sang d’un combattant innocent
Il écrivit une lettre à sa maman
Et dans la lettre, il lui dit : chère maman
Pour le moment, je suis encore bien vivant.
Pour combien de temps ?
Je n’en sais rien, maman
Car ici au champ de guerre, il n’y a pas de sentiment
Le commandant vient de faire tuer trois enfants
Ils avaient tenté de rejoindre leurs mamans
Alors essuie tes larmes, chère maman
Ne pleure pas comme un enfant
Je sais bien que tu m’attends « Nnem mintié maman »
Je te reviendrai, maman
C’était une maman, une pauvre maman
Pendant la guerre on avait pris son enfant
C’était son seul et unique enfant.
 
Ottou Marcellin



Cathy Yogo

mboasawa

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