Vous êtes depuis mardi dernier au Cameroun pour des concerts qui s’étalent sur trois dates. Comment avez-vous trouvez l’accueil ?
C’est un accueil de taille ! Je suis complètement bluffé par tous conducteurs de motos [bendskiners, ndlr] qui m’ont escorté en chantant à tue-tête mon titre phare «je suis dans la joie, une joie immense, mon papa est fidèle…». Cela m’honore et me va tout droit au cœur. Cela dit, je suis content de me retrouver au Cameroun qui est une nation sœur. Je me sens chez moi. Je voudrais aussi dire merci à «Ton Super» (agence de communication) qui m’a invité au Cameroun pour ces spectacles. Nous avons effectivement trois dates à faire au Cameroun. Le dimanche 13 décembre 2009 à partir de 15h, nous serons à Yaoundé au Palais des Sports avec des artistes que vous connaissez tels que Guilou, Odile Ngaska, Ronz, La voix du Cénacle, La Chorale Marie Reine des Apôtres et des Anges, le Chorus Singers. Jeudi prochain, le 17 décembre, nous sommes au Castel Hall à Douala à partir de 17h. Le lendemain, 18 décembre, nous serons au stade Mbappé Leppé à partir de 15.

Vous êtes visiblement en tournée puisque vous sortez d’un spectacle à N’Djamena…
Effectivement, nous sommes en tournée. Comme mon manager, Sede Clément, vous l’a dit, le 22 novembre dernier, nous étions au Burkina Faso dans un concept baptisé «la nuit des bénédictions» organisée par Jésus Productions. Ensuite, nous sommes redescendus au Tchad à cause de tous les problèmes que ce pays traverse. Nous avons fait deux dates : un concert live et un concert Dîner. Dans ce pays, le thème était : «j’aime ma nation». Ils ont choisi ce thème parce qu’ils ont constaté que le Tchad est un pays mais pas encore une nation. Ils voulaient qu’on les encourager à aimer leur pays malgré tout ce qui peut arriver. Au Cameroun, le thème, c’est l’Espoir. Espoir pour la jeunesse, pour le peuple, c’est un rendez-vous de la haute importance puisque je suis gonflé à bloc. Le Cameroun est la boucle de cette tournée qui à pour but de maintenir allumé le flambeau de la louange qui anime chaque pays.

Vous avez réussi à sortir la musique religieuse des chapelles et églises. Savez-vous que votre chanson se danse aussi dans les discothèques et night club ?
En tant que pasteur, j’ai la vocation de prêcher la parole de Dieu partout. J’ai des textes simples mais avec des messages forts. Ce qui permet à quelqu’un de mimer dès la première écoute. Et si ma musique touche tout le monde, cela me réjouit. Vous dites qu’on danse ma musique dans les discothèques au Cameroun ? Même en Côte d’Ivoire, on la danse aussi. C’est une bénédiction si ma musique touche tout le monde. De toutes les façons, lorsque Dieu m’inspirait pour composer cette musique, ce n’était pas pour les discothèques. Maintenant, si elle touche tout le monde, on rend grâce à Dieu.

Etes-vous sérieusement Pasteur ou alors c’est juste un nom d’artiste ?
Je suis effectivement révérend pasteur Guy. A l’état civil, je m’appelle Bahi Guy René. Je suis ivoirien. Dès l’âge de 9 ans, j’ai senti l’appel. J’ai commencé à prêcher et à chanter les louanges du Seigneur et j’ai vu que Dieu touchait les cœurs à travers les paroles que je prononçais. Je me suis dit qu’il fallait écouter la voix de Dieu. Aujourd’hui, je suis très heureux de constater qu’il m’utilise pour faire passer son message à travers la prédication et surtout les chants que les gens aiment bien.

Propos recueillis par Eric Roland Kongou