Quel bilan faites vous de votre parcours musical 20 ans après ?
C’est un bilan tout à fait positif. Vous savez, le chemin a été long et pas facile du tout. Mais quelque part, si on est encore là aujourd’hui, 20 ans après, ça veut dire que l’on peut se satisfaire du chemin parcouru.
Il y a des artistes qui étaient là au début de ma carrière, mais qui ne sont plus là aujourd’hui. Moi, je continue mon bonhomme de chemin, j’arrive à joindre les deux bouts. J’arrive à voyager pour chercher à manger à mes enfants. Si il fallait rester sur place, ça ne serait pas évident. C’est difficile d’évoluer dans notre atmosphère. Faire venir papa Manu Dibango, c’est pas rien. Georges Seba ici présent a joué récemment au stade de France devant 70.000 personnes. C’est au vu de tous les efforts que je fournis que ces sommités de la musique ont accepté de venir au Cameroun me soutenir. Donc, le bilan est positif.
Avez- vous eu beaucoup de mauvais souvenirs durant ces 20 années de carrière que vous vous apprêtez à célébrer vendredi et samedi ?
Des mauvais souvenirs, je n’en ai pas, puisque je vis encore. J’essaye de gérer ma vie au quotidien. Mes enfants vont à l’école. Pour tout cela, je remercie le bon Dieu. Ceux qui ont connu Papillon au début de sa carrière constatent qu’il y a une évolution dans la vie de l’homme.
Pas de mauvais souvenirs, mais des bons quand même…
J’ai été dans 27 pays à travers le monde. Et partout, j’ai gardé de bons souvenirs. Là, maintenant, si vous me demandez d’en choisir certains, je ne saurais lesquels choisir. Mais, il y en a eu beaucoup.
La piraterie est-elle toujours au cœur de vos préoccupations ?
Vous parlez comme si j’avais l’exclusivité de la lutte contre la piraterie. Pourquoi vous me collez cette étiquette de la lutte contre la piraterie sur le dos ? Il y a d’autres artistes, et nous sommes tous victimes. Mais ça n’empêche que, chaque fois que je le peux, je combatte la piraterie à mon niveau.
En invitant Manu Dibango, Georges Seba pour votre évènement, est-ce que vous cherchez-vous à répondre à vos détracteurs ?
Pour vous dire simplement, tout est préparé. Vous viendrez voir de vous-même. Manu Dibango est présent. Georges Seba aussi. Mes détracteurs, c’est certain, resteront sans voix.
On a en souvenir des évènements à problèmes que vous avez organisés. Quelles garanties pouvez-vous donner quant à la participation effective de tous les artistes que vous dites avoir invités à ce spectacle, au moment où Lady Ponce, annoncée à votre concert, dément déjà l’information ?
Nous serons là uniquement pour faire la fête. Il ne faut pas compliquer les choses. Je n’ai pas de contrat avec Manu Dibango. Je n’ai pas de contrat avec Georges Seba. Mais ils m’ont donné leur parole. Je n’ai pas eu de contrat avec Lady Ponce, mais elle m’avait donné sa parole. Si elle vient à la fête, c’est tant mieux ; sinon on fera toujours la fête sans elle.
Pourquoi avoir choisi le Saint Jonh’s Plazza, un cadre élitiste pour votre spectacle de Douala, alors que l’on connaît Papillon comme un artiste populaire ?
Vous savez, le problème, ce sont les coûts qu’il faut supporter. Manu Dibango voyage en première classe. Georges Seba en première classe. Ce n’est pas si facile que ça en matière de coûts. Alors, si tu fais un spectacle à 1000 Fcfa l’entrée, il faut penser que tu n’amortiras pas les frais. Donc, je cherche à amortir les frais. J’ai essayé quelque chose et je suis déjà content que tous les artistes invités soient là. C’était mon inquiétude, mais à présent, je peux dire que tout est prêt.