Charlotte Mbango : Au commencement il y avait le chœur

Retour sur la carrière de l’auteur de «konkaï makossa».


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Douala : Emile Kangue et Charlotte Mbango
C’est dans les années 80 que la popularité de Charlotte Mbango s’est véritablement établie au Cameroun. Alors qu’elle avait décidé de commencer une carrière solo, après avoir exprimé son talent dans des chorales et aux côtés de chanteurs de renom, à l’instar de Manu Dibango. Née en 1960 à Douala au Cameroun, Charlotte Mbango a commencé à chanter comme soprano dans une église à l’âge de 9 ans. A côté de l’église, elle fait également valoir ses talents de chanteuse à l’école. Elle est  notamment chanteuse principale de l’orchestre de son lycée.
Charlotte Mbango va d’ailleurs, très jeune, créer sa propre chorale. Elle s’appelle «Gospel and Negro Spirituals Band». Elle se fait connaître à travers les concerts scolaires à Douala. Elle s’envole pour la France. Elle y va pour ses études, mais la musique résonnera plus fort. Elle devient l’une des choristes africaines les plus sollicitées sur la place parisienne. Elle aura toutefois le temps de décrocher un brevet de technicien supérieur (Bts) en action commerciale.
Sur ses débuts dans la musique, elle déclarait : «Pour ne pas dire que j’y suis née, j’ai commencé à l’âge de deux ans par la chorale, avec les groupes négros spirituals, et les concerts inter-scolaires. Ensuite je suis arrivée en France en 1981. A l’époque, j’accompagnais les différents groupes de différentes nationalités, et c’est par la même occasion que Aladji Touré me proposa de faire un ensemble d’anciens succès d’artistes camerounais, ce qui m’a valu mon premier album «Nostalgie» «dikom lam la moto» ».
En 1987, elle met son premier album sur le marché. Il s’intitule «Nostalgie». Un an plus tard, c’est au tour de «Konkaï makossa», l’album du même nom que le titre qui deviendra, comme la reprise de «Dikom lam moto» d’Emile Kangué, ou encore « senga to » (duo avec Tom Yom’s), l’une de ses chansons les plus populaires. L’album lui vaut un disque d’or. D’autres albums suivront, comme «Maloko» en 1991, « Maléa » en 1996, "Combines Religieuses" et "Sans papiers" en 1998, « Mon combat » en 2002 et «Canticles» en 2005.


Jules Romuald Nkonlak

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