L’artiste peintre s’exprime sur le choix des matériaux qu’il utilise pour réaliser ses toiles.
Propos recueillis par Hortense Bonguen (stagiaire)
Vous avez procédé jeudi (hier, 19 avril, Ndlr) au vernissage de votre exposition à Africréa à Yaoundé. Mais peut-on savoir qui est Tweg Wirman ?
Je suis un jeune peintre camerounais de 33 ans, de mon vrai nom Marvin Gwet. Très jeune, j’ai été attiré par le dessin et je m’amusais souvent à reproduire les bandes dessinées. Mes études d’art à l’Institut de formation artistique (Ifa) de Mbalmayo ont été d’un grand apport dans ma professionnalisation, ce qui m’a valu un prix lors du Concours national de peinture et de sculpture en 1999.
Peut-on avoir plus de détails sur le thème de cette exposition, "les couloirs de ma mémoire" ?
Je me suis appesanti sur ce thème pour essayer de comprendre l’homme à travers mon expérience mais aussi, d’une certaine manière, de comprendre les rapports entre l’homme et autrui. Ce thème nous emmène également à avoir un regard plus introspectif sur notre personne.
A quoi cela renvoie-t-il concrètement?
"Les couloirs de ma mémoire", c’est parce que l’artiste se pose des questions sur sa propre personne et sur les gens qui l’entourent. Plus simplement, mes questionnements concernent la vie quotidienne de tous et de chacun.
Pour vos peintures vous utilisez des matériaux ordinaires, pourquoi ce choix spécifique ?
Les différents matériaux ne sont pas choisis au hasard. Ils vont du pigment à la peinture en elle-même, en passant par le matériau de récupération. Globalement, ceux que j’utilise sont la terre, des accessoires de la vie quotidienne, bref tout ce qui peut me tomber sur la main ; afin de donner plus de valeur, plus de force et beaucoup d’attrait à l’œuvre. Ceci dépend de ce que l’artiste recherche et aussi de sa sensibilité au moment où il réalise son œuvre.
mboasawa
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