Ronz : Mon nouvel album sort bientôt

Tué par la rumeur, le chanteur de musique religieuse revient au-devant de la scène.
Propos recueillis par Justin Blaise Akono

L’on vous aperçoit depuis quelques temps sur le petit écran avec un nouveau clip intitulé "Stop". Est-ce un nouvel album ?
En effet, c’est le titre de mon nouvel album en chantier dont la sortie est imminente sur le marché du disque. Dans la chanson "Stop", je parle des choses un peu plus profondes. Ici, je dis à tout le monde que, quel que soit ce qu’on est, ce qu’on fait, responsable ou président de la République, politicien, homme de Dieu ou homme ordinaire, il y a une fin en tout. Et la meilleure manière pour un homme sage est de préparer sa fin. Le pays souffre parce que les gens sont dans un profond sommeil, croyant qu’ils sont déjà arrivés. Cela sera regrettable que, si on n’a pas bien négocié le virage, on se rende compte qu’on a perdu le temps et qu’à la fin, au moment du Stop, on soit ridicule.

Ce sont des textes bibliques, apparemment…
Je voudrais faire profiter la réalité de Dieu aux uns et aux autres, car Dieu n’est pas un marabout ou un vieillard. Quand il voit ce qui se passe au Cameroun, en Afrique et dans le monde, il y a lieu de se révéler aux uns et aux autres. Il est anormal de voir ce qui se passe autour de nous. Certains font comme si après eux, il n’y aura plus rien. S’ils n’ont pas bien négocié, il n’y aura que le malheur après eux, pour eux ou pour leur progéniture. On pense faire du mal oubliant qu’on a une longue queue, selon un proverbe bulu qui dit que "l’animal qui a une longue queue ne manque jamais de tomber dans un piège".

Et ce ton humoristique ?
J’ai ma manière de parler. Tout en disant la vérité, il ne faut pas effrayer les gens. Cette manière cadre également avec ma culture. Je suis bulu. J’aime toujours faire des incursions dans ma langue. Raison pour laquelle je parle de "Sitop", comme si je parlais ma langue maternelle.

De quoi parlent les autres chansons de l’album ?
L’album compte huit titres. Les rythmes sont variés et dépendent des utilisateurs. Les autres chansons vont dans la même lancée. "Monsieur le pardon" que j’ai retouché parle de l’Afrique. Je démontre que le pardon est africain. En dépit de sa pauvreté, que l’Afrique y trouve une fierté. Le Cameroun, principalement sait pardonner, car ce qui se passe ici ne peut pas se passer ailleurs. Nous serions peut-être dans une guerre civile. "Maintenant" parle de la richesse et de la pauvreté, des riches et des pauvres. Il ne sert à rien d’être riche si on doit perdre son âme. Il n’est pas aussi bien d’être pauvre, car dans la pauvreté, on maudit Dieu. Si tout le monde avait le minimum, il y aurait moins de problèmes. Les autres titres parlent du travail, de la fidélité…

On vous a récemment annoncé pour mort. Que s’est-il passé ?
C’était la deuxième fois qu’on m’annonce pour mort. Je ne sais pas s’il y aura la troisième fois. Je ne peux donc pas parler d’une mort qui n’existe pas. Je sais une chose : je suis vivant. D’aucuns ont peut-être pensé que j’étais mort ou ont voulu que je sois mort. Mais, je voudrais préciser que, quand on est enfant de Dieu, rien dans ce monde ne peut couper l’existence. Que ce soit le poison ou la haine des hommes ou tout ce qui peut entraîner à la mort.

mboasawa

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