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Ils ont dit …
Propos recueillis par E. D.

Elise Mballa, Pca de la Sociladra
Tout en souhaitant la bienvenue à Mme Ama Tutu Muna, je voudrais adresser mes remerciements au chef de l’Etat et à l’ancien ministre d’Etat Ferdinand Léopold Oyono, pour tout ce qu’ils ont apporté aux hommes de culture. Je souhaite donc qu’il y ait une certaine continuité des actions qui ont été entreprises, notamment en matière de répartition des droits d’auteur. En tant que femme, je suis fière de l’arrivée de Mme Ama Tutu Muna à la tête du ministère de la Culture. Cette qualité, doublée d’une compétence reconnue, me donne personnellement beaucoup d’espoirs

Daouda Mouchangou, Pca de la Scaap
Contrairement à ce que pensent certains, l’ancien ministre d’Etat a beaucoup fait pour la culture, en particulier avec la mise en place de quatre structures de gestion collective de droit d’auteur. Maintenant qu’il y a un changement à la tête du ministère de la Culture, il s’agit pour moi d’un souffle nouveau. C’est un sang neuf, un sang féminin. N’oublions pas que la femme a d’autres atouts et une sensibilité. Et l’art, c’est d’abord la sensibilité. Nous attendons donc beaucoup de la ministre Ama Tutu Muna. Elle devra donner un coup de pouce au cinéma camerounais, qui est en train de naître. Il y a également beaucoup à faire sur le plan audiovisuel. Pour lutter contre l’envahissement de la culture camerounaise par les produits étrangers, les téléfilms nigérians notamment, il faudra produire le maximum de films en Vcd et Dvd pour la consommation locale.

Ama Pierrot, musicien chanteur
Je refuse d’être hypocrite. Léopold Ferdinand Oyono a fait beaucoup de choses pour nous, les artistes. C’est notamment grâce à sa politique de réforme de la gestion des droits d’auteur, que j’ai pu toucher plus de 1 million 52.000 Fcfa de droits, pour la toute première fois de ma carrière musicale. Mon souhait est donc que le nouveau ministre emboîte le pas à son prédécesseur. Mme Ama Tutu Muna devra suivre la politique que son prédécesseur a initiée. Pour l’instant, on attend. On croise les doigts…

Nadia Ewandè, artiste chanteuse
Je refuse de chanter la victoire avant la guerre. Il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs. Le changement d’hommes seul ne peut suffire à redonner le sourire aux artistes. La piraterie dont nous sommes victimes, par exemple, est un combat de longue haleine. Heureusement, Mme Ama Tutu Muna arrive au ministère de la Culture en femme avertie. Nous attendons d’elle un plan d’actions concret qui aiderait à tirer la culture camerounaise vers le haut.

Hélène Ebah, cinéaste
Il est urgent de sortir le secteur du cinéma et de l’audiovisuel de l’amateurisme. En matière d’exploitation et de production notamment. Tourner des images, ça coûte énormément cher. L’aide publique que nous recevons n’est pas négligeable, mais nous avons besoin d’un plus grand soutien de la part du nouveau ministre de la Culture. Une meilleure considération du Cameroun au niveau international, dans notre domaine de compétence, passe nécessairement par des productions dignes de ce nom.

René Ayina, promoteur culturel
Nous espérons que ce sera un ministre qui va rassembler et écouter aussi bien les opérateurs culturels que les artistes ; un ministre qui donnera une réelle force de frappe aux promoteurs culturels. Nous avons effectivement besoin d’être soutenus, et cela passe par une restructuration en profondeur du fonctionnement du département ministériel en charge des questions culturelles. Pour la dynamisation du secteur de la culture, le nouveau ministre doit prendre un certain nombre d’initiatives. Il manque des infrastructures et des espaces pour la promotion de la culture. Nous espérons que la tutelle rendra l’environnement culturel plus vivable.

mboasawa

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