La fête a démarré dimanche, sous la présidence du premier ministre, Isidore Mvouba. Au programme, un méga concert donné par le groupe congolais Universal Sanza. Lequel a emballé le public par une chorégraphie originale puisée dans les musiques traditionnelles du pays. En réalité, les manifestations avaient débuté en milieu d’après-midi par un carnaval à travers les rues de la ville, avant la partie la plus populaire au stade Eboué, vers 19h, devant un public nombreux qui a ajouté à la qualité de la fête. Outre le chef du gouvernement, le maire de la ville de Brazzaville et le ministre de la Culture et des Arts se sont adressés aux festivaliers venus de divers horizons, et au public congolais invité à maintenir l’élan pour préserver l’esprit d’une manifestation qui veut demeurer "un rendez-vous mondial".

Le ministre Jean Claude Gakosso de la Culture, a rappelé, dans son message, l’itinéraire du Fespam depuis son lancement en 1996. Pour son 6e anniversaire, a-t-il déclaré, le Festival panafricain de musique va rendre un hommage particulier, aux pères des indépendances africaines parmi lesquels Kwamé Nkrumah (Ghana), Patrice E. Lumumba (Congo) Gamal Abdel Nasser (Egypte), Marien N’Gouabi (Congo Brazzaville), Samora Machel (Mozambique) entre autres figures historiques, du continent. Une mention spéciale ira à l’ancien président sud africain Nelson Mandela, dont il s’agira, selon le ministre congolais, de "saluer le combat pour la libération (…) mais surtout, son amour du prochain".
Plusieurs groupes se sont produits dimanche, au stade Eboué, pour la première journée d’un festival qui fera de Brazzaville, jusqu’à la clôture samedi 14 juillet prochain, la capitale africaine de la culture. Des artistes venus du Gabon, de la Rdc, d’Afrique du sud, du Bénin se sont partagés les scènes entre dimanche et lundi. Parmi les voix célèbres attendues, il y a une certaine Myriam Makéba ! Meiway, Youssou Ndour et Princesse Lover des Antilles, complètent le tableau. En 2005, lors de sa 5ème édition, le Fespam a regroupé environ 2.000 invités pour un budget estimé à 6,5 milliards de francs Cfa.

Beauté
Quinze pays étaient par ailleurs en lice pour la 4ème édition du concours de Miss du Fespam qui a eu lieu mardi, 10 juillet, dans la nuit. Il s’agit de l’Angola, du Bénin, du Burkina Faso, du Burundi, du Cameroun, du Congo, de l’Egypte, du Gabon, de la Guinée-équatoriale, de la République centrafricaine, de la République démocratique du Congo, du Rwanda, du Sénégal, du Tchad et du Togo. La première dauphine de Miss Cameroun 2007, Larissa Ngo Minyem, y représentait le Cameroun en l’absence, pour des raisons académiques, de Keza Troumba Martha, Miss Cameroun en titre. Au départ du Cameroun, Solange Ingrid Amougou, la promotrice du concours de beautés au Cameroun, rassurait que "toutes les conditions sont réunies" pour que la représentante du Cameroun ramène la couronne. Pour les besoins de la cause, le ministère camerounais de la Culture avait d’ailleurs apporté son soutien financier à la délégation camerounaise qui se rendait au Congo.

Mais, le Cameroun se contentera de la troisième place, c’est-à-dire celle de deuxième dauphine; les candidates du Tchad et du Rwanda ayant respectivement raflé la première et la seconde place (1ère dauphine). L’élection Miss Fespam fait désormais partie des manifestations organisée dans le cadre de ce festival dont l’édition 2007 est célébrée sous le thème "Musiques d’émancipation et mouvements de libération en Afrique et dans la diaspora". Véritable trait d’union entre la musique, la beauté et la mode, cette élection qui se déroule généralement au cours d’une soirée haute en couleur, fait désormais partie des principales attractions du Fespam. Lequel festival est organisé par le gouvernement congolais avec l’appui de l’Union Africaine et d’organisations telles que l’Unesco. Ses principaux objectifs sont : "Pérenniser les identités séculaires du continent, promouvoir son héritage musical, valoriser les artistes, encourager les talents, rapprocher les peuples, consolider les liens qui les unissent dans la paix et la fraternité"…