En attendant la reprise, le moral du personnel des deux chaînes fermées par le Mincom est au plus bas.
Denis Nkwebo

L’un des responsables des deux boîtes précise que, "après la fermeture, le dernier volet administratif à régler, à savoir la caution, a été évacué dès lors que l’intégralité des 10 millions exigés pour la radio a été payée tandis qu’une somme considérable a été versée pour la télévision". Passée cette formalité administrative, c’est la situation du personnel qui préoccupe au plus haut point Séverin Tchounkeu, le patron du groupe La Nouvelle Expression dont dépendent Equinoxe radio et Equinoxe télévision. Au cours d’une réunion qui a vu la participation des employés au grand complet, près de 100 dont 65 pour la télévision et une quarantaine pour la radio, la direction a sollicité la compréhension de tous, après avoir fait un compte-rendu des efforts déployés pour obtenir au plus vite la réouverture des deux chaînes. C’est par ailleurs à la suite de ce conclave qu’un mois de salaire a été payé à un personnel qui se pose bien de questions.
Malgré tout, les inquiétudes persistent, même si les uns et les autres parlent d’une union sacrée pour la cohésion du groupe. Albert Ledoux Yondjeu, le rédacteur en chef de la radio et de la télé, se veut très optimiste. "Je suis en contact avec tout le monde. Je travaille au quotidien", indique-t-il. Lucien Bambock, le responsable de la production à la télé, et porte-parole officieux du personnel, assure qu’en attendant la reprise, une banque d’idée est en cours de constitution. "Nous travaillons pour roder quelques programmes. Tout le monde ne peut pas être là maintenant", explique-t-il, avant de relever quelques inquiétudes : "Le moral est très bas, étant donné que les uns et les autres ne savent pas de quoi demain sera fait". Beaucoup d’employés du groupe Equinoxe réitèrent cette inquiétude des lendemains incertains. Mais, pour l’instant, aucun départ n’a été annoncé ; ce qui rassure les responsables de la radio et la télé.