Des militants Rdpc convoqués à la gendarmerie



Une enquête administrative ouverte pour élucider l’incendie de la mairie de Douala Vème.
Denis Nkwebo

Vendredi dernier, 07 mars, plusieurs cadres du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) ont été aperçus dans les couloirs de la compagnie de gendarmerie de Douala II. Ils y ont été convoqués officiellement " pour besoins d’enquête", par le commandant de cette unité, le capitaine Louis Djob. Mais de source introduite, les personnes ainsi convoquées font l’objet d’une enquête administrative, " qui n’a rien à voir avec une affaire criminelle même s’il est question d’élucider les circonstances dans lesquelles la marie de Douala 5ème a été incendiée au cours de la récente crise qui a secoué Douala".

Un sous-officier de gendarmerie ayant suivi les auditions précise que "rien n’est exclu". Autrement dit, une suite pénale peut être accordée à l’affaire si des éléments probants ressortent des différents interrogatoires. Dans les milieux du Rdpc à Douala 5, la convocation des militants du parti au pouvoir par les gendarmes est interprétée comme "un mauvais signe", compte tenu de l’identité des militants appelés à s’expliquer. Parmi les personnes les plus en vue dans cette exploitation en cours, on cite Richard Feungwang. Il a la particularité d’avoir défrayé la chronique courant 2007, en défiant le député-maire Françoise Foning dont il a été le challenger lors des opérations du renouvellement des organes de base du parti à la section Rdpc de Douala 5 et lors des primaires en vue des législatives dans la circonscription de Wouri-Est.

Autre poids lourd invité à la gendarmerie, Michel Tchetchouang. Candidat malheureux à l’investiture des municipales à Douala 5ème, face à la liste conduite par Mme Foning. Pour l’instant, rien n’a filtré des différents interrogatoires. Les gendarmes proches de l’enquête se refusent à établir un lien entre l’opposition des deux cadres à Françoise Foning et le fait qu’ils soient visés par l’enquête administrative. Mais dans l’entourage des concernés, l’on croit dur comme fer que, "une chasse aux sorcières est ouverte".
Auprès de la gendarmerie, Mutations a appris que personne ne sera épargné par l’enquête en cours. L’un des enquêteurs précise qu’il est question de savoir si l’incendie de la mairie de Douala 5ème est le fait d’une main criminelle. Si oui, il faut déterminer à qui un tel crime aurait profité.

mboasawa

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