Politique – Constitution
C’est devenu presque une tradition à l’Union démocratique du Cameroun (Udc). A chaque début de session parlementaire, le président national de ce parti politique qui compte 4 députés à l’Assemblée nationale rencontre les médias. Le vendredi 14 mars 2008 au siège national de l’Udc à Yaoundé, le Dr Adamou Ndam Njoya a obéi à cette habitude. Dans son propos liminaire, il parle des derniers évènements sociaux qui ont ébranlés le Cameroun à la fin du mois de février 2008.
Parlant du bilan de ces évènements et des spéculations auxquelles se livre le gouvernement à travers le nombre exact des morts, l’actuel maire de Foumban pense que “ lorsqu’il y a un seul mort, c’est suffisamment grave ”. Et de s’étonner de la justice expéditive rendue par les magistrats camerounais dans le cadre de cette affaire. “ Nous avons 34 militants qui ont été enlevés chez eux à Magba et écroués depuis 6 mois. Les dossiers de ces personnes sont vides. La justice traîne à se prononcer. Curieusement maintenant, avec ces émeutes, on se rend compte que la justice peut travailler rapidement… ” Aussi le président de l’Udc propose, “ que l’Assemblée nationale ait une séance spéciale pour débattre des évènements de février et des mesures et solutions qui s’imposent ”. Adamou Ndam Njoya, à ce propos, appelle à un fonctionnement réel du Conseil économique et social.
Entre autres sujets, le président de l’Udc a annoncé la décision de son parti de déposer son projet de révision constitutionnelle au cours de la présente session. “ Probablement cette semaine qui va commencer ”, a-t-il indiqué aux journalistes. Une présentation de l’esprit de cette modification de la Constitution de la République du Cameroun, consacré à travers la tournure “ Révision de la Constitution et morale politique ” a été faite. L’Udc propose qu’il soit mentionné que le Cameroun est placé sous la protection de Dieu. Ensuite, “ parler des intégrations et du respect des héritages traditionnels, au lieu des minorités et des autochtones comme si on se trouvait dans les Balkans ; les termes minorités et autochtones préparent le terrain aux sécessionnistes. ” L’Udc propose une affirmation de la femme dans ses droits de citoyenne, “ et non des faveurs qu’on va lui accorder en la mettant au niveau des jeunes et des handicapées ”. Du mandat présidentiel, le projet de loi constitutionnelle que va déposer l’Udc à l’Assemblée nationale exige qu’il soit de 5 ans, renouvelable une seule fois. Et que le président de la République soit élu au cours d’un mode de scrutin à deux tours. Ce projet exige aussi qu’il soit dit que le président de la République est au dessus des partis, et que le Premier ministre, chef du gouvernement est issu et légitimé par les élections législatives.
Si le souci de l’Udc “ est d’assurer la séparation nette entre les trois pouvoirs et leur complémentarité ”, on peut se demander quelle chance cette proposition a d’être reçue quand on connaît la procédure d’introduction d’une proposition de loi à l’Assemblée nationale.
mboasawa
3713 Blog posts