Joëlle Audrey Amboagué remporte la couronne

Miss Cameroun 2008 : 

La représentante de l'Est a été élue vendredi dernier au Palais des congrès de Yaoundé.
Sainclair Mezing

Le suspense crée par Nicole Saar, journaliste et présidente fondatrice du Club des amis des Etats-Unis d'Afrique, dans la désignation de Miss Cameroun 2008 était de nature à proscrire aux cardiaques. Mêlant bonne humeur et gaieté dans la voix, la présidente du jury prenait tout son temps devant un public qui ne tenait plus en place et qui avait du mal à cacher son impatience de découvrir la perle rare. Tandis qu'à l'estrade, il se lisait une sorte d'anxiété sur les visages du dernier carré dans lequel devaient sortir la Miss et ses trois dauphines. Sans se faire prier, elle procède de manière croissante aux nominations.

Alors que Dominique Pomboura Ngou, est désignée troisième dauphine, Agnès Anita Awana quant à elle, enlève l'écharpe de deuxième dauphine. Là n'est pas la grande bataille. Puisque la tension va monter de plus belle pour l'étape suivante qui est une véritable finale. Même si entre ses mains elle tient le procès verbal contenant le nom de l'heureuse élue, Nicole Saar se donne encore quelques minutes supplémentaires de parlote, le temps pour elle de requérir l'avis du public. Au milieu d'une scène abondamment éclairée par des lumières tamisées avec en arrière plan un décor de panneaux monté de manière fantaisiste avec de chaque côté une tête de femme coiffée de Keffieh qui crée le rêve dans les esprits, triomphent deux belles créatures dont le rêve de chacune est le sacre final. Le tout surplombé par un écran géant installé par Spectrum télévision (Stv) qui retransmettait l'événement en léger différé.

Et lorsque la présidente du jury lève le ton pour nommer "Miss Cameroun 2008", on croit percevoir en elles le coeur battant la chamade. D'un ton solennel, alors qu'il est 00h40 mn, elle prononce le nom de Joëlle Audrey Amboagué. Une clameur retentit inonde la grande salle du Palais des Congrès de Yaoundé pour saluer le sacre de celle qui vient de succéder à Martha Kesa Troumba. Au milieu du crépitement des flashes d'une meute de photographes et de cameramen, le visage de cette étudiante en 2e année à la faculté des sciences économiques et de gestion de l'université de Yaoundé II brille tel ce soleil radieux qui se lève chaque matin aux aurores au bas des arbres à l'Est pour étaler ses rayons sur le Cameroun. Couronne juchée sur la tête, écharpe passée en bandoulière, gerbe de fleurs aux bras, chèque et clés de véhicule à la main, la petite gazelle de Djondjog près d'Abong-Mbang, du haut de son mètre 76, laisse tomber quelques larmes de joie et éclater un grand sourire.
Même les huit autres compétitrices qui n'ont pas pu figurer dans le quatuor final, n'ont pas pour autant démérité. D'autant plus que dans leur féminité, il y avait matière à remettre en question la chasteté d'un moine. Un membre du jury rencontré à la fin de cette cérémonie présidée par Joseph Joël Lobé, inspecteur n°2 au ministère de la Culture et représentant la ministre Ama Tutu Muna, a laissé entendre que "l'écart a commencé à se creuser entre les 12 finalistes au niveau de leur niveau de bilinguisme, de la maîtrise de la langue maternelle et du pas de danse traditionnelle de la localité dont chacune d'elles est originaire.".

Tout comme on pourrait bien également penser que le fait que le Baka bantu ait occupé la scène pour deux passages successifs, le temps des délibérations, contrairement au conducteur initial et sans que Pascal Pierre et Queen B., les deux présentateurs de la soirée, n'aient annoncé un enchaînement, semblait déjà baliser le chemin vers le sacre à l'ambassadrice de l'Est.
Comme lots, Joëlle Audrey Amboagué décroche une Renault Logan Dacia offerte par Tractafric, un billet d'avion Douala-Paris-Douala attribué par Air France, une bourse d'études de 500.000 francs offerte par l'agence de communication Proximity S.A, un an d'assurance maladie de La Citoyenne, un stage de conduite à l'auto école française et de nombreux autres lots. Très vite, Miss Cameroun 2008 a déjà une idée de la tâche qui l'attend. "Je vais aller vers les organisations internationales pour lutter contre la destruction de l'environnement et l'immigration clandestine", a-t-elle déclaré à chaud à la presse. Fille de l'Est, elle entend également s'impliquer davantage dans la lutte contre le pillage des forêts dont les conséquences sont néfastes à l'environnement.

mboasawa

3713 Blog posts

Comments