L’ancien Dg de la Camair sera entendu aujourd’hui à Yaoundé, pour un motif non encore rendu public.
Cette simple formalité a donné lieu à un spectacle inédit hier au siège de la Commercial Bank of Cameroon. Il est exactement 16 h 34 mn lorsque l’ancien directeur général de la Camair franchit le grand portail de la banque à Bonanjo. La rue s’anime et la foule des journalistes s’agite en convergeant vers la Mercedes immatriculée LT 874 AL à bord de laquelle Yves Michel Fotso prend place. Suivie par deux autres véhicules, la voiture prend la direction de la Division provinciale de la police judiciaire du Littoral. Ce petit cortège passe devant la PJ sans s’arrêter. La foule peut alors faire demi tour sans savoir de quoi il retourne.
Mais d’après des informations recueillies à bonne source, il ressort que Yves Michel Fotso avait, à l’issue de la session du conseil d’administration de la CBC, reçu des mains du commissaire principal Vincent Minkoa Ngah, chef de la division provinciale de la police judiciaire du Littoral, une convocation en provenance de la direction à Yaoundé. Cette simple formalité aurait pu être réglée en toute discrétion dans la matinée, si les agents de la banque n’avaient pas tenté d’égarer le chef PJ.
En effet, arrivé aux environs de 8 heures pour rencontrer Yves Michel Fotso, le commissaire Vincent Minkoa Ngah s’est entendu dire par les agents de la CBC que leur patron n’était pas là. Après insistance, il apprend que l’intéressé prend part au conseil d’administration de la banque qui se tient du reste sur place. Ces tergiversations des agents vont donner lieu à une fuite d’information. La nouvelle de l’arrestation de Yves Michel Fotso fait le tour des salles de rédactions. Les journalistes accourent. La foule se forme en face du siège de la CBC, dans l’attente de l’événement.
Cette attente va durer jusqu’à 16 h 25’, lorsque le commissaire Vincent Minkoa Ngah lève le dispositif de la police. Les administrateurs sortent, les uns après les autres. Les journalistes et les cameramen sont aux aguets. Le moteur de la Mercedes immatriculée CE 640 AS attribuée jusqu’ici à Yves Michel Fotso tourne déjà, avec à son bord un chauffeur prêt à partir du trottoir, ce qui indique l’imminence de la sortie du « président. » Il est 16 h 31’ lorsque les portes s’ouvrent, mais c’est Victor Fotso, le père de Yves qui fait son apparition. Fausse alerte. Trois minutes plus tard, la carrure de basketteur de Yves Michel Fotso franchit le portail de la banque. C’est le spectacle d’une foule encadrant un mini cortège qui s’offre aux regards des usagers de l’avenue De Gaulle jusqu’à l’entrée de la PJ devant laquelle les deux véhicules passent sans s’arrêter.
Benjamin LISSOM LISSOM
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