De nouveaux ambassadeurs désignés



Mbeng Martin Agbor et Victor Loé ont été nommés hier au Brésil et en Tunisie à la suite de décrets du président de la République.
JFB

La valse de nomination des chefs de missions diplomatiques du Cameroun à l’étranger s’est poursuivie hier avec la désignation des nouveaux ambassadeurs en République fédérative du Brésil. Dans cette mission diplomatique, Martin Agbor Mbeng, ministre plénipotentiaire et qui était jusque là Ministre Conseiller et Haut commissaire par intérim du Cameroun au Canada, une mission qui a été récemment pourvu en Haut commissaire il y a quelques semaines. Il est appelé à y remplacer Martin Mbarga Nguélé qui était resté près de vingt ans à ce poste.

Pour sa part, Victor Loé, lui aussi ministre plénipotentiaire, quitte l’Algérie où il officiait comme ministre conseiller, pour la Tunisie voisine où il est le nouvel ambassadeur du Cameroun, complétant ainsi la liste des chefs de missions diplomatiques du Cameroun dans cette partie du continent. Le pays de Zine El Abedine Ben Ali étant jusque-là l’un de ceux où le Cameroun n’avait pas de représentant depuis de longues années.
L’une des observations à faire est le maintien de la logique de désignation de personnels diplomatiques formés, ce qui avait jusque-là constitué une revendication de ces cadres issus de l’Institut des relations internationales du Cameroun (Iric) pour des postes qui avaient souvent vu arriver des politiques qui semblaient plus être nommés par la volonté du pouvoir de Yaoundé de " caser " quelques personnes qui avaient été sorties des circuits habituels.

Convocation
A ce jour, il reste quelques postes d’ambassadeurs à pourvoir, avec un regard sur des pays comme la Belgique depuis le décès il y a plus d’un an de Mme Isabelle Bassong, et la République Centrafricaine dont le dernier titulaire du poste, Christopher Nsahlaï est lui aussi récemment décédé. Des nominations qui, assure-t-on du côté du ministère des Relations extérieures, ne devraient pas tarder à être rendues publique. Ce d’autant plus qu’il est de plus en plus avancée l’hypothèse de la convocation par le chef de l’Etat, d’une Conférence des ambassadeurs du Cameroun qui se tiendra 23 ans après la dernière qui a eu lieu en 1985. La nomination des ambassadeurs au Brésil et en Tunisie intervient alors que certains de leurs collègues désignés il y a quelques mois à l’instar de l’ambassadeur du Cameroun en République de Côte d’Ivoire, Alfred Nguini, a déjà présent ses lettres de créances au président ivoirien Laurent Gbagbo. On en est donc à une trentaine d’ambassadeurs nommés en l’espace de cinq mois, depuis l’arrivée au ministère des Relations extérieures de l’équipe conduite par Henri Eyebe Ayissi. Même si comme on a coutume de le dire, la diplomatie au Cameroun est toujours du domaine réservé du président de la République. Une nouvelle impulsion du mouvement des chefs de missions diplomatiques que l’on ne peut que saluer après la grande époque des " doyens du corps diplomatique " dont notre pays détenait le triste record.

mboasawa

3713 Blog des postes

commentaires