La collecte des informations est bouclée, reste la phase d’analyse.
Les journalistes ayant pris part au point de presse du directeur général de l’Autorité aéronautique hier lundi 5 mai 2008, n’ont pas eu la grande révélation qu’ils espéraient. Beaucoup se sont déplacés dans l’espoir d’avoir les résultats des recherches effectuées par la Commission technique d’enquête de l’accident de la Kenya Airways un an après le drame qui a fait 114 morts. Il n’en a rien été. Pour Sama Ignatius, il a surtout été question de présenter l’évolution de l’enquête aux hommes de médias. Ainsi, apprend-on, cette commission a déjà effectué cinq missions dont deux aux Etats-Unis. La première à Washington pour l’analyse des performances de l’avion et l’animation du vol dans les locaux du Ntsb. La seconde à Seattle chez Boeing pour assister à la reconstitution simulée des dernières minutes de vol de l’avion accidenté, sur la base des paramètres obtenus des enregistreurs de vol.
A Nairobi au Kenya, la commission d’enquête s’est intéressée aux procédures de la compagnie Kenya Airways, l’aéronef accidenté, sa maintenance et les navigants concernés (leurs formations, qualifications, dossiers médicaux et entraînements) ainsi que la mise en œuvre du programme de sécurité de la compagnie. A Cotonou (Bénin) et Abidjan (Côté d’Ivoire), il était question de voir si aucun problème technique n’avait été détecté sur l’appareil avant le départ du vol d’Abidjan pour Douala et l’activité de l’équipage pendant les 36 dernières heures avant le crash.
La collecte terminée, « la prochaine phase de la commission d’enquête sera celle de l’analyse des informations collectées », précise Sama Ignatius. Le directeur général de l’Autorité aéronautique se vante d’être allé vite dans cette phase de collecte : « Nous avons mis pratiquement une année, ce qui est un délai appréciable quand on sait que pour certains accidents d’avion cela prend plusieurs années ». Il cite en exemple le cas de l’accident du Concorde (25 juillet 2000 à Paris) dont les résultats n’ont été communiqués que le mois dernier. Du côté des familles des victimes, on est d’un avis contraire.
Toujours d’après Sama Ignatius, sur les 114, l’on a pu identifier 90 dépouilles grâce aux tests d’Adn. Les morceaux de corps identifiés ont été remis aux familles qui en ont exprimé la demande. Tandis que les corps non identifiés et ceux qui n’ont pas été réclamés ont été inhumés sur le site du Crash.
mboasawa
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