Ndongo Essomba accuse les médias


La mise en cause dans des marchés fictifs au ministère de la Santé de son entreprise est une diffamation selon ce baron du Rdpc.
Jean Baptiste Ketchateng

Me Raphaël Ebode, huissier de justice, a servi hier mercredi une citation directe à Monsieur Alain Blaise Batongue en sa qualité de directeur de la publication et premier responsable du journal devant la loi. Ce début de journée animé au siège de votre journal à Yaoundé rappelle la citation directe qui a également été servie à notre confrère Le Messager, il y a exactement une semaine. La cause de ces procédures judiciaires entamées : l’implication éventuelle des Ets Ndongo Essomba dans la gestion des marchés fictifs de moustiquaires au sujet desquels l’ancien ministre de la Santé publique Urbain Olanguena Awono doit aujourd’hui s’expliquer. Pour l’entreprise que dirige Jean-Bernard Ndongo Essomba, chef du groupe parlementaire et membre du bureau politique du Rdpc, il s’agirait d’une diffamation.

Mutations soulignait en effet dans son édition n°2133 du lundi 14 avril dernier qu’un rapport du Contrôle supérieur de l’Etat concluait que : sur le programme de lutte contre le paludisme, 1,047 milliard sont imputables Raphaël Thérèse Okalla Abodo. Sur ce volet le rapport met 260 millions à l'actif de Urbain Olanguena Awono. Dans ce registre, les établissements Ndongo Essomba en coaction et complicité sont cités pour marché non livré et fractionnement à hauteur de plus de 115 millions comme d'ailleurs aussi Kombolo Ngono, le gestionnaire à qui on reproche la gestion de 45,26 millions.
C’est une information que Mutations n’aurait jamais du publier estiment encore les mandataires des Ets Ndongo Essomba qui y voient un délit, celui des publications interdites ! Dès lors que le rapport à la base de notre article, dont le plaignant met en doute l’existence, ne pourrait être présenté aux lecteurs en dehors d’une audience publique au tribunal, une information judiciaire ayant d’ores et déjà été ouverte. En d’autres termes, faut-il comprendre que le fond de l’affaire n’est pas contesté et qu’il aurait fallu attendre que la procédure engagée parvienne au prétoire ?
En tout cas, pour ce fait et pour la diffamation qui auraient occasionné un " lourd préjudice " aux Ets Ndongo Essomba, le plaignant demande donc réparation. Ce 22 mai 2008, les débats devraient donc s’ouvrir devant le tribunal de première instance du centre administratif de Yaoundé. Où, notre confrère Le Messager devrait également se trouver pour des raisons similaires le même jour.

mboasawa

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