Depuis l’an 2000.
Pierre Désiré ENGO
Vendredi 22 novembre 2002, le verdict de la chambre criminelle du tribunal de grande instance du Mfoundi tombe. L’ancien directeur général de la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps) est condamné à 10 ans d’emprisonnement ferme pour complicité de détournement de 92 816 724 Fcfa avec Dippah Henri, condamné à la même peine ainsi que Abessolo Martin, lui aussi complice. En plus, les trois condamnés auront à payer solidairement à la Cnps la somme de 13 000 000 de Fcfa, à titre de dommages et intérêts. La condamnation ainsi prononcée est la deuxième. M. Engo avait déjà été en effet condamné le 15 février 2000 à six mois de prison pour une sombre affaire d’émission de chèque sans provision de 4 561 404 Fcfa. Pour les analystes et commentateurs, le vrai procès Engo devrait porter sur la gestion de la Cnps.
Emmanuel Gérard ONDO NDONG
Le 28 juin 2007, le tribunal de grande instance de Yaoundé prononce 50 ans de prison ferme pour Emmanuel Gerard Ondo Ndong, ancien directeur général du Fonds spécial d’équipements et d’intervention intercommunal du Cameroun (Feicom). Cette peine est accompagnée de la confiscation des biens et déchéance des droits civiques pendant 10 ans. Quant aux quatorze co accusés, leurs peines vont de 10 à 48 ans de prison ferme. Les motifs sont : détournements, coaction de détournement, de faux et usage de faux en écriture publique, de coaction de faux et usage de faux en écriture publique. Le total de l’argent ainsi détourné est évalué à près de 13 milliards et demi de Fcfa. La peine ramené à 20 ans d’emprisonnement ferme mercredi 16 avril 2008 à la cour d’appel du Centre.
Gilles Roger BELINGA
Reconnus coupables le 20 septembre 2007, le tribunal de grande instance de Yaoundé condamne le jeudi 27 septembre 2007 l’ancien directeur général de la Société immobilière du Cameroun (Sic), Gilles Roger Belinga, à 35 ans de prison ferme pour détournement de fonds publics. Sept de ses anciens collaborateurs reconnus coupables de détournements au détriment de la société ont écopé des peines allant de 15 à 35 ans d’emprisonnement. L’ex patron de la Sic et ses coaccusés ont par ailleurs été condamnés à verser à la Sic de 4,7 milliards de Fcfa. De plus, le tribunal reconnaît Gilles Roger Belinga coupable du détournement, à titre individuel, de près de 3,716 milliards de Fcfa.
Joseph EDOU
Le 21 février 2006, Joeph Edou, directeur général du Credit foncier du Cameroun, est arrêté pour atteinte à la fortune publique, corruption, faux et usage de faux au préjudice de l’Etat. Le procès suit son cours. Le Cfc qui a été crée en 1977 a abandonné ses missions originelles pour s’investir dans des opérations de productions immobilières déficitaires avec l’argent du contribuable. L’option de construction des logements a connu une chute préoccupante au cours de l’exercice 2001 /2002. Ce déclin coïncide avec l’arrivée de joseph Edou à la tète de la société. Il est confirmé avec la mise en œuvre des projets Olembe horizon 2001. En octobre 2002, la Cobac estimait les pertes liées à cette opération à 1 milliards 205 millions de francs cfa. Préoccupée par la gestion désastreuse du crédit foncier, la Cobac a recommandé un programme de restructuration.
Alphonse SIYAM SIWE
Dans le cadre de l’affaire Etat du Cameroun et Port autonome de Douala (Pad) contre Alphonse Siyam Siwe, Edouard Nathanael Etonde Ekoto et onze autres accusés sur la gestion du port de Douala, le verdict est tombé le jeudi 13 décembre 2007. Le tribunal de grande instance du Littoral a tranché : 30 ans de prison pour Siyam Siwe, ancien directeur du Pad, et 15 ans de prison pour Etonde Ekoto, ancien président du conseil d’administration. Les accusés sont reconnus coupables de détournement des biens du Pad. Siewe Nitcheu François Marie, directeur des infrastructures portuaires au moment des faits prendra 25 ans de prison ferme, cependant que Simon Pierre Ewodo Noah, directeur adjoint du Pad au moment des faits sera condamné à 10 ans fermes. Les détournements sont évalués à 12 milliards de Fcfa. Ils ont relevé appel. L’affaire suit cours à la cour d’appel du Littoral.