Un nouveau Conseil exécutif à l’Ujc



Une élection sans suspense. C’est le moins que l’on puisse dire du renouvellement du bureau exécutif de l’Ujc à Yaoundé samedi 12 juillet 2008. Selon les textes régissant le fonctionnement de cette association, pour être électeur et ou éligible, il faut au préalable s’être acquitté de ses frais d’adhésion. Samedi dernier, seuls vingt journalistes étaient à jour. Avec ce corps électoral, l’on ne pouvait avoir qu’une seule liste. Car, le bureau exécutif de l’Union des journalistes du Cameroun comporte onze membres. C’est ainsi que l’unique liste conduite par Charles Ndi Chia a été portée à la tête de l’Ujc, en récoltant 18 voix sur les vingt votants. Le nouveau président de l’Ujc affirme que sa première mission est l’assainissement de cette structure créée en 1996.
Les hommes de médias ne se bousculent pas aux portes de l’Ujc. Samedi dernier, la salle réquisitionnée est restée vide aux quatre cinquièmes. “ Je m’attendais à ce qu’il y ait une plus grande affluence, que vous soyez plus nombreux ”, a lancé, sur fond de taquinerie, M. Medjo Mintom, le secrétaire général du ministère de la Communication, à l’ouverture de l’assemblée générale. Henriette Ekwe, la première vice-présidente, a reconnu dans son allocution que “ le faible intérêt que suscite l’Ujc auprès des journalistes est dû en partie à une crise du corporatisme dans la presse ”. Dans son rapport général, elle a esquivé les aspects financiers. Les documents sur la gestion financière seraient entre les mains du président sortant, Célestin Lingo, dont la gestion financière a été vertement critiquée par certains membres de l’Ujc. Célestin Lingo, qui n’a pas pris part aux travaux, est actuellement malade en Europe. Henriette Ekwe reconnaît que l’Union ne fait plus entendre sa voix. Elle indexe les présidences successives à la tête de l’Union. “ Les vicissitudes des différentes présidences, a-t-elle affirmé, ont pu quelque peu écorner l’image de l’Union, mais la détermination de ses membres à faire avancer l’idée d’une union forte reste permanente ”. Pour elle, “ il faut à tout prix la faire revivre et hisser haut l’étendard d’une association qui regroupe tous les journalistes sans exception ”.
Le plus important, paraît-il, c’est l’engagement pris par le nouveau bureau, de faire revivre l’association. Ayant fait le constat des multiples dysfonctionnements qui ont paralysé l’organisation, l’assemblée générale a recommandé au nouveau conseil exécutif de faire, dans les trois mois qui suivent leur prise de fonctions, toute la lumière sur la gestion du patrimoine de l’Ujc ; d’engager des consultations pour le renouvellement du Conseil camerounais des médias (Ccm) ; de remettre en marche les activités de l’Ujc dans les provinces. Dans les six mois à venir, le nouveau conseil devra réunir le conseil interrégional pour définitivement fixer son plan d’activités. Pour éviter l’échec collectif, chaque membre du conseil sera évalué sur la base de ses attributions statutaires. Charles Ndi Chia a promis de redonner à l’Ujc l’éclat qu’elle n’aurait jamais dû perdre.
 

Par Christian LANG

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