L'Adjoint au maire de Mandjou dans le Lom et Djerem évoque les problèmes qui freinent le développement de cette jeune municipalité au rang desquels la gestion de réfugiés centrafricains.
Propos recueillis pas Sebastian Chi Elvido
Quelle évaluation faites-vous de cette première année d'existence de la commune de Mandjou?Mandjou est une nouvelle commune composée d'une vingtaine de villages. Malheureusement nous n'avons vraiment rien comme moyens pour notre développement. Mais car cela ne tient, nous avons au cours de cette première année de notre existence réussi à construit le siège de la commune qui est d'ailleurs le plus bel du département du Lom et Djerem. On a aussi créé un collège d'enseignement secondaire (Ces). On a déjà payé les matériels essentiels et d'ici peut les travaux de construction vont commencer
Qu'est-ce qui est fait au niveau de la commune pour gérer le flux de plus en plus important de réfugiés centrafricains ?Les réfugiés viennent jours et nuit ici, on a presque 2000 à 3000 qui sont déjà arrivés avec tous ce que cela peut comporter comme problème d'intégration en ce qui concerne d'abord l'habitat. Aussi d'autres arrivent même avec des maladies. Au niveau de la commune, on essaye depuis notre installation de les sensibiliser d'aller se fait traiter à l'hôpital, malheureusement certains comprennent et d'autre ne comprennent pas, compte tenu de leur niveau de compréhension assez bas parce qu'il faut le préciser, la plus part sont des éleveurs bororo. On les sensibilise aussi sur la citoyenneté, c'est-à-dire, à se conformer à la loi camerounaise pour ceux d'entre eux qui veulent rester définitivement ici afin qu'ils puissent aussi participer au développement.
Vous étés chargé de l'hygiène et de salubrité. Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans l'accomplissement de cette tâche ?Le pratique de l'hygiène et salubrité est l'une des nos priorité. Malgré le fait qu'on n'a pas des moyens, on s'est limité seulement aux bacs à ordure. En date d'aujourd'hui on a mis une cinquantaine à la disposition de la population, mais on s'emploie beaucoup à sensibiliser cette population sur la nécessité de veiller à la maintient de l'hygiène corporel et environnemental. Notre principal problème c'est le manque d'un camion berne pour assurer cette tâche.
Votre commune est située en zone rurale. D'où vous proviennent vos recettes ?Comme j'ai dit tantôt, nous sommes vraiment pauvres. L'essentiel de ce qu'on peut recenser ici comme poste de recette, c'est le poste de péage et la gare routière. Les activités commerciales ne sont pas encore développées. Les éleveurs paient aussi quels que taxes à bétail, mais tout cela réunis ne donne absolument rien à la commune de façon de la permettre d'assurer son rôle de moteur de développement pour ses administrés.