Ils sont placés en détention provisoire à la prison centrale de Kondengui.
Le pot aux roses a été découvert grâce à une Camerounaise qui aurait financé l'opération depuis l'Europe.
Elle aurait en effet saisi les services de renseignement du Cameroun, pour se plaindre d'avoir été doublée dans un coup de vol qui devait rapporter gros. La dame n'aurait donc accordé aucun crédit au rapport des braqueurs quand ils disent n'avoir pas trouvé de l'argent chez l'ancien ministre des Finances, Michel Meva'a M'Eboutoi dans la nuit du 21 au 22 août dernier. Se sentant ainsi dupée, elle n'aurait pas hésité à vendre la mèche et à livrer les noms des malfaiteurs.Par ce concours de circonstances, la police ne connaîtra aucune difficulté à mettre la main sur les malfrats, résidant à Yaoundé. Ils sont actuellement écroués à la prison centrale de Yaoundé Kondengui tandis que l'un des membres du gang court toujours, d'après une source de la police. Selon les informations recueillies au village de l'ancien ministre, ce n'est pas la résidence principale de Michel Meva'a M'Eboutou qui a été visitée par les bandits, mais une autre qu'il possède dans sa concession. "Seulement des vêtements et quelques valises contenant de la literie ont été emportés", confirme Alain Ndo, un des fils de l'ancien ministre.
L'un des malfrats est originaire de Zoétélé. D'après un proche de la famille du ministre, ce suspect en cavale serait venu solliciter l'emploi chez l'ancien ministre quelques jours seulement avant le coup. Dans la contrée, les populations pensent que le braquage de Bibouleman aurait également pour but, d'attirer l'attention de l'épervier sur l'immense fortune de l'ancien Minefi. "Le vieux a toujours dit qu'il n'a aucun dossier, et qu'un audit international a eu à auditer sa gestion et lui a donné quitus. Il y'a des gens qui ont avancé des chiffres pas possibles. Certains ayant parlé de 550 millions emportés par les bandits, d'autres auraient même dit que mon père sécherait de temps à autre des billets de banque au soleil", dénonce Alain Ndo.
Jérôme Essian