Les enquêtes se poursuivent pour appréhender les brigands.
Jeudi 02 octobre 2008, le colonel Louba Zal Pierre, commandant de la légion de gendarmerie de l’Extrême Nord et le capitaine Leinyui Tah Felix ont réussi un bon coup de filet dans la tanière des brigands. L’arsenal des malfrats qui campaient dans la localité de Mizao, arrondissement de Kaélé, département du Mayo Kani était composé plus exactement de 9 fusils kalachnikov, 39 chargeurs, 651 munitions, 10 porte chargeurs, deux tenues de combat de l’armée tchadienne, deux bérets, du matériel de couchage et d’un stock de vivres et des effets vestimentaires. Ils ont été exposés à l’esplanade de la légion de gendarmerie de l’Extrême Nord.
"Il y a exactement deux semaines, des bergers nous ont signalé la présence des malfaiteurs dans la zone de Mizao, une forêt jugée comme étant le repaire habituel des bandits. Informé de la situation, le commandant de compagnie de Kaélé a engagé avec ses éléments une opération de recherche. Une information digne de foi reçue le 29 septembre 2008 faisait également état de la présence des malfrats dans la localité. Suite à une exploitation de ce renseignement, ils ont suivi les traces indiquées et c’est ce qui a abouti à la découverte de cette importante cache d’armes de guerre", explique le commandant de légion. Aucun des malfrats n’a cependant été appréhendé ni près de la cache d’armes ni dans les environs. Néanmoins, l’intensification des pistes de recherches a abouti à l’arrestation de deux suspects qui sont sous exploitation à la compagnie de Kaélé. “ Apres leur identification, l’on a découvert qu’ils sont de nationalité camerounaise, des repris de justice qui servaient de guide et d’informateurs aux bandits", précise le capitaine Leinyui Tah Felix.
D’autres renseignements recueillis auprès des populations affirment avec conviction que ces malfrats en fuite sont de nationalité tchadienne. Elles ont l’habitude d’enlever des bergers contre des rançons pour leur éventuelle libération. On se souvient qu’en mai et juin derniers, 10 personnes ont été enlevées dans les villages de Pitoa I, Pitoa II et Sardong dans l’arrondissement de Taibong, conduits au Tchad et exécutés pour non paiement à temps de la rançon. Un ressortissant du Mayo Kani à Maroua indique d’ailleurs que le village Mizao a toujours été un repaire de malfrats. "Les bandits viennent camper pendant quelque temps et en repartent soit avec des otages, soit avec des rançons", indique-t-il. Actuellement, les recherches se poursuivent à l’effet de dénicher les autres complices tapis dans l’ombre.
mboasawa
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