Modeste Nemetcha : Nous avons 180 clients qui font le commerce en ligne



Dg d'une entreprise qui promeut le commerce électronique, il fait le bilan de ses activités au Cameroun.
Propos recueillis par Brice R. Mbodiam

Vous êtes le Dg de e-consulting international au Cameroun, un cabinet américain qui, entre autres choses, œuvre dans le commerce électronique. Comment se fait le commerce en ligne ?
Le commerce en ligne est une vieille tradition qui existe en Occident. Il permet à un acheteur de pouvoir acheter virtuellement à un vendeur qui vend aussi virtuellement. Mais en fait, il y a entre les deux ce qu'on appelle une compensation physique de l'opération. C'est-à-dire que celui qui veut acheter un produit se dirige vers une plateforme internet, entre sur le site marchand du fournisseur du produit, commande ce qui l'intéresse, et utilise le moyen de paiement virtuel virtualpaycash, qui permet que le compte de l'acheteur soit débité et que celui du vendeur soit crédité.

Ces opérations sont elles déjà lancées au Cameroun par votre entreprise ? Si oui, quelle en est l'ampleur ?
E-consulting n'est pas qu'une entreprise de commerce électronique. C'est un cabinet conseil qui fait également dans le commerce électronique. Le processus d'achat et de vente en ligne a été lancé en 2004 avec le label "Crea Pay". Après un grand succès sur la toile avec les clients de l'Asie et de l'Europe, nous avons de lancer un concept purement africain qui s'appelle "virtualpaycash". Ce concept est une réalité au Cameroun, parce que nous avons déjà 180 clients qui sont inscrits et font des opérations sur "virtualpaycash". C'est-à-dire qu'aujourd'hui au Cameroun, nous avons des gens qui savent vendre ou acheter des produits en ligne.

Est-ce que le e-commerce peut véritablement se développer dans un environnement comme celui du Cameroun où le taux d'accès des populations à internet, à l'outil informatique et aux services bancaires dépasse à peine 1% ?
L'on dit souvent qu'il faut commencer quelque part. Si l'Afrique a raté le tournant de la révolution industrielle, nous pensons qu'il est grand temps, malgré les difficultés, d'oser quelque chose, de risquer. Si les 1% de la population qui a accès à internet commence à faire du commerce en ligne, cela va créer un effet multiplicateur à long terme. Parce que d'autres personnes vont s'intéresser à ce qu'ils font. Et progressivement, par effet d'entraînement, il y aura création des emplois à travers la mise en place des sociétés de shipping (sociétés chargées de la livraison des produits achetés sur le net), le développement des sociétés qui oeuvrent dans la fourniture d'internet, etc.

Le e-commerce offre-t-il les mêmes garanties de sécurité que la rencontre physique entre vendeur et acheteur sur un marché ?
Cela est possible avec e-consulting, parce que nous avons avec le "virtualpaycash" un système de sécurité. Nous avons un opérateur virtuel qui met en suspense toutes les opérations entre vendeur et acheteur, et qui garanti à 100% ces opérations-là. S'il arrive que l'acheteur se fasse duper, "virtualpaycash" s'occupe de réparer le préjudice. En plus, selon la fonctionnalité de "virtualpaycash", il n'est pas possible qu'une opération soit validée sans que l'acheteur ne confirme la réception du produit.

mboasawa

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